SOURCE
la Ferme des mille veaux dans la Creuse
Imaginée depuis
cinq ans par des éleveurs du plateau de Millevaches, la Ferme des mille
veaux de Saint-Martial-le-Vieux accueillera ses premiers animaux en
février 2015. Des veaux destinés au marché méditerranéen.
Les charpentes en bois du Limousin se
dressent fièrement sur cette parcelle de Saint-Martial-le-Vieux, commune
creusoise située au sud de La Courtine, à quelques kilomètres de la
Corrèze. Imaginée depuis cinq ans par des agriculteurs locaux, la Ferme
de mille veaux, usine d’engraissement pour bovins, commence à prendre
forme.
Près de 1 400 veaux engraissés par an
Une fois terminé, ce bâtiment, d’une surface totale de 8.000 mètres carrés, permettra d’engraisser environ 1.400 veaux par an.
"Ce projet est né de la réflexion
d’agriculteurs locaux pour valoriser les animaux nés sur place, explique
Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine. La
France est le premier pays producteur d’animaux de race à viande : 4
millions de têtes sur 12 millions en Europe. Nous exportions il y a dix
ans 1.200.000 têtes de broutards ou d’animaux maigres sur l’Italie. Nous
en exportons aujourd’hui 800.000, et la production est restée la même.
Jusqu’à présent, la plus-value était faite par les Italiens. On a voulu
conserver cette plus-value sur notre territoire."
Ces animaux (deux tiers de limousines,
le reste en charolais) viendront principalement des 50 éleveurs
actionnaires de la SAS Alliance-Millevaches, qui porte le projet.
Abattus âgés de moins de 2 ans, alors qu'il a une expérience de vie de 8-10 ans
Avant d’être engraissés, ces bovins, qui
seront âgés de 8 à 10 mois et pèseront environ 350 kg lorsqu’ils
intégreront l’usine, passeront par la case "quarantaine", où ils
subiront toute une batterie de tests afin de voir s’ils sont en bonne
santé. Après ce point de passage obligatoire, qui durera quatre
semaines, les veaux rejoindront l’un des 64 boxes (de 15 veaux) de
l’usine d’engraissement. Ils y resteront entre 200 et 240 jours, le
temps de doubler leurs poids.
Une consommation d'eau effarante pour nourrir les veaux
"Ils avaleront 1,5 kg de nourriture par jour",
précise Bruno Bunisset. Un composé de maïs humide fourni par la
coopérative CAEHL de Lubersac, de céréales (blé, orge, récoltés dans le
nord de la Creuse et dans l’Indre), de tourteaux de soja (achetés à
l’étranger) et de paille (nord de la Creuse et Indre). Le maïs et les
céréales composeront, à parts égales, 80% de la nourriture, le reste
étant assuré par la paille.
Un abattage rituel contre le bien-être de l'Animal
Autre bonne nouvelle pour l’activité
locale, tous ces veaux seront abattus à Ussel. "Ça représente 600 tonnes
de viande par an. Ça va nous apporter 15 % d’activité en plus", se
félicite Bruno Bunisset, également président des abattoirs d’Ussel. Ces veaux seront abattus halal puisqu’ils sont destinés au marché de la Méditerranée.
Chaque semaine, 25 veaux devraient être tués. À l’autre bout du
système, ce sont autant d’animaux qui rentreront en quarantaine.
Un projet payé en grande partie par l’État et les collectivités locales donc par nos impôts
D’un coût de 1,8 M€ (sans compter les
5.000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques qui couvriront la
toiture du bâtiment principal), ce projet sera financé grâce aux 400.000 € versés par le ministère de la Défense suite à la réduction des activités du camp de la Courtine, aux 150.000 € du Conseil régional, aux 75.000 € du Conseil général
et aux 300.000 € apportés par le développeur du photovoltaïque (soit
les vingt années de loyer, versées en année 1). Les 600.000 € restants
seront couverts par des prêts : une moitié proviendra du fonds
d’élevage, l’autre sera assurée par un organisme bancaire.
Source : Le Populaire
n centre d’engraissement de plus de 1000 veaux
(1400 veaux à l’année) est sur le point de se concrétiser au sein du
Parc Naturel Régional de Millevaches, sur la commune de St Martial Le
Vieux, en Creuse.
Ce projet est une aberration tant sur le plan
écologique que du bien être animal: Des veaux entassés dans des hangars,
engraissés au soja et maïs OGM importés, abattus 7 mois plus tard dans
des conditions effroyables.
En effet, le Groupe Intermarché, qui vient
d’acheter la production du futur centre sur les 3 ans à venir, exige
l’égorgement en pleine conscience des animaux, afin de vendre pour le
marché méditerranéen.
Nous dénonçons la logique industrielle du Groupe
Intermarché ainsi que des membres de la SAS Alliance Millevaches, prêts à
tout pour dégager de nouveaux profits, laissant de côté la santé des
consommateurs, l’environnement, comme le bien être animal.
Ce projet pourrait être subventionné à hauteur de
625000 euros par l’Etat (75000 euros du Conseil Général, 150000 euros du
Conseil Régional; et 400000 euros du Ministère de la Défense, déjà
alloués).
Nous, citoyens et contribuables demandons aux élus
du Conseil Régional et du Conseil Général de ne pas allouer de
subvention à un projet symbole de l’agro-industrialisation et de la
négation du vivant dans son ensemble.
Nous demandons à la Communauté de Communes des
Sources de la Creuse de renoncer à financer les travaux du centre et de
ne pas signer de bail avec la SAS Alliance Millevaches.
Nous demandons au Maire de St Martial Le Vieux de s’opposer à la création de ce centre sur sa commune.
Contact:
OEDA, Chez Mlle Lenoir, La Pierre du Monteillard, Le Monteillard, 23250 CHAVANAT.
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