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POUR CHOISIR SOI MEME ET COMPARER POUR TROUVER LES SEULS QUI PEUVENT SE BOIRE SANS DANGER
La parcelle de Karunawathi est petite, moins d’un hectare. Elle ne récolte qu’une dizaine de kilos de thé par semaine. Pour compléter ses revenus, elle cultive les épices qu’elle vend aussi à la coopérative. Girofle, curcuma, gingembre: tous les produits de son jardin sont bio. Condition obligatoire pour appartenir à SOFA qui cherche à faire du thé autrement.
Un mode de production dont Bernard Ranaweera est fier: "Ils fertilisent leurs sols selon les méthodes de l’agriculture biologique, avec des compost naturels. Ils n’utilisent pas de pesticides, pas d’insecticides, rien. Ils créent une jolie biodiversité dans leurs champs."
Le thé bio de Karunawathi est certifié par les labels internationaux et agréé par Max Havelar. Mais cette agriculture familiale et ce commerce équitable reste marginale au Sri Lanka. Les 330.000 tonnes de thé exportés sont essentiellement issus d’une monoculture intensive, pesticides et engrais chimiques à la clé.
On pulvérise sans protection [TSR] Si nous en retrouvons des traces dans nos sachets, ces substances toxiques sont avant tout dangereuses pour les sulfateurs qui travaillent sans protections, comme en témoigne Katdeswaran: "Ils ne nous donnent rien pour nous protéger, même pas un masque. C’est pourquoi nous ne pouvons pas faire longtemps ce travail car on inhale ces produits qui procurent des maux de tête et des vertiges. On spraie pendant trois ou six mois et après on s’arrête, car ça nous donne des nausées et des vomissements."
Siva Pragasam remarque que les risques ne se limitent pas aux seuls employés: "C’est aussi très néfaste pour la population car la plupart des gens boivent de l’eau qui vient de la montagne. Les pesticides se propagent dans les sols et les sources. Ils se répandent dans les rivières et ensuite nous buvons cette eau pour notre thé. Deuxièmement, il y a la pollution de l’air. Tous les gens qui vivent autour des plantations respirent un air pollué par ces produits chimiques qui atteignent leurs poumons et leur santé."
Le sort des cueilleuses de thé n’a pas évolué depuis le 19ème siècle.
L’espoir de Siva Pragasam est la nouvelle génération. Les filles et les fils des ces femmes, accrochées à la montagne. Il se bat pour leur éducation, pour leur permettre d’entrevoir une autre vie, demain, hors des plantations.
Un espoir alimenté aussi par les projets sociaux qui se mettent en place au Sri Lanka. Il reste un problème majeur : le salaire des cueilleuses. Vendu 50 ct par kg dans la coopérative, ce même kg de thé se négocie à 4 dollars environ, donc 3 francs 65 à la bourse de Colombo, pour arriver chez nous en sachet de thé à 80 CHF le kg ! Vous multipliez le salaire de la cueilleuse par 160 !
Thé vert : le test
Thé vert : le testCet or vert, nous en avons fait tester quelques échantillons. Essentiellement des thés vert qui sont très à la mode en Suisse romande. Le laboratoire cantonal de Genève a mesuré les résidus de pesticides présents sur nos 12 échantillons. Et autant le dire toute de suite, la moitié des thés verts que nous avons testés contenaient des résidus de pesticides, tous dans les normes, mais certains renfermaient tout de même de vrais cocktails de fongicides et d’insecticides.
La parcelle de Karunawathi est petite, moins d’un hectare. Elle ne récolte qu’une dizaine de kilos de thé par semaine. Pour compléter ses revenus, elle cultive les épices qu’elle vend aussi à la coopérative. Girofle, curcuma, gingembre: tous les produits de son jardin sont bio. Condition obligatoire pour appartenir à SOFA qui cherche à faire du thé autrement.
Un mode de production dont Bernard Ranaweera est fier: "Ils fertilisent leurs sols selon les méthodes de l’agriculture biologique, avec des compost naturels. Ils n’utilisent pas de pesticides, pas d’insecticides, rien. Ils créent une jolie biodiversité dans leurs champs."
Le thé bio de Karunawathi est certifié par les labels internationaux et agréé par Max Havelar. Mais cette agriculture familiale et ce commerce équitable reste marginale au Sri Lanka. Les 330.000 tonnes de thé exportés sont essentiellement issus d’une monoculture intensive, pesticides et engrais chimiques à la clé............................
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