SOURCE ET SUITE
SIGNER UNE PETITION CONTRE CE PROJET
La ferme des 1 000 vaches commence à sortir de terre. A Buigny-Saint-Maclou, près d'Abbeville, dans la Somme, au coeur d'une large plaine céréalière et betteravière, un premier hangar pour stocker la paille est déjà construit.
Suivra l'étable géante de 234 mètres de long abritant les fameuses 1 000 laitières. Mais aussi des bâtiments pour les 750 génisses (vaches qui n'ont pas encore vêlé) et pour les veaux. Si tout se déroule comme prévu pour les promoteurs du projet, la première traite du plus grand troupeau de France pourra se dérouler en avril 2014. Un méthaniseur d'1,5 megawatt viendra compléter le dispositif en 2015.
Pour suivre l'avancée des travaux, il suffit de se connecter sur le site Internet de Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement). Photos et vidéos prises par les membres de cette association montrent le ballet des camions et tractopelles sur les 2 hectares du chantier. Mais aussi l'inlassable mobilisation de ce groupement depuis près de deux ans, contre cette "ferme-usine", comme il la qualifie. D'Abbeville à Bruxelles, d'Amiens à Paris, du Salon de l'agriculture au ministère de l'environnement, Novissen ne cesse de dire non.Samedi 28 septembre à 14 heures, l'association et ses 2 000 adhérents avaient prévu de manifester une nouvelle fois leur opposition près de la future plus grande ferme française de vaches laitières. Son mot d'ordre : "Halte aux travaux. Exigeons l'abandon total du projet [de la société] Ramery". Un troupeau de 1 000 vaches devait accompagner la mobilisation. Beaucoup de riverains soucieux de leur environnement sont prêts à répondre à l'appel. Mais aussi la Confédération paysanne, qui dénonce "l'industrialisation de l'agriculture". Ce syndicat agricole avait déjà mené une opération coup-de-poing, le 12 septembre, sur le chantier, puis au siège de la société Ramery, à Erquinghem-Lys (Nord).
..."De retour de leurs pérégrinations, ils ont dessiné le modèle de leur future étable géante. Les 1 000 vaches seront cantonnées dans un bâtiment ouvert, juste couvert d'un toit. Des stores mobiles protégeront les bêtes des intempéries.
La traite, automatisée, mais pas robotisée, aura lieu trois fois par jour, contre deux habituellement en France. Le recours à des salariés autorise ce rythme intensif. "La production de lait passera de 9 000 à 11 500 litres par an et par bête" assure Philippe Beauchamps, président du directoire du groupe Ramery, qui chiffre l'investissement pour la ferme à 6 millions d'euros.
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