La semaine dernière, dans le cadre d’une
enquête L214, j’ai été interpelé par des gendarmes dans un abattoir des
Yvelines avec un autre enquêteur de L214. Nous avons été placés 17 heures en garde à vue et notre matériel vidéo d’une valeur de 10 000 € a été saisi.
Nous sommes convoqués au tribunal de Grande instance de Versailles le
12 juin 2017 pour "violation de domicile" et "tentative d'atteinte à la
vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image".
Être sur le terrain avec les lanceurs d’alerte, c’est prendre des risques. Nous les prenons, car sans images le calvaire des animaux resterait soigneusement dissimulé. Grâce
à nos enquêtes, nous montrons ce que personne ne devrait voir et
permettons que la détresse de ces animaux terrifiés soit entendue par des millions de personnes, les médias, des élus.
Mais les résistances sont fortes.
Mercredi dernier, à l'Assemblée nationale, les deux mesures les plus
ambitieuses de la proposition de loi d'Olivier Falorni - Président de la
commission d'enquête sur les abattoirs - ont été supprimées : la commission a refusé la vidéosurveillance dans les abattoirs et le droit de visite inopinée pour les parlementaires.
Vouloir témoigner est légitime et indispensable.
Cette épreuve ne nous empêchera pas de continuer notre mission :
montrer ce qu'endurent les animaux dans les élevages et les abattoirs. Le changement est en marche, aidez-nous à ne pas nous arrêter en chemin. C’est votre soutien à L214 qui nous permettra de continuer à les défendre.
Du fond du cœur, je vous remercie de votre aide.
Sébastien Arsac
Directeur enquêtes et recherche |
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