Personne
n'a jamais pensé que la ferme des Mille vaches pouvait être un paradis
pour le bétail. Mais qui aurait vraiment pu imaginer à quel point la
ferme-usine de Drucat, dans la Somme, est un enfer, aussi bien pour les
animaux que pour les hommes ? Le témoignage d'un ancien salarié recueilli par Reporterre est accablant.
Ses défenseurs présentent le gigantesque hangar et ses robots de traite automatique comme l'avenir de l'industrie agricole française, le symbole de la modernité. Il y règne des pratiques que l'on croyait disparues dans l'Union européenne. "Les salariés sont usés, comme les vaches", assure cet homme qui gagnait tout juste le Smic avant d'être licencié du jour au lendemain.
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L'ancien salarié, sous couvert d'anonymat, raconte un processus de maltraitance généralisé. On témoigne d'un manque de soin et d'hygiène caractérisé :
Il y en a en réalité au moins 723. Un chiffre que ne dément pas Michel Ramery, le porteur du projet joint par Reporterre : "Oui, c'est possible. Cela fait un mois que je suis parti, mais il y en a quelques unes de plus qui sont arrivées. Donc mettons 700".
Interrogé sur les autres éléments inquiétants du témoignage, Michel Ramery reconnaît partiellement un problème de mortalité des animaux :
Ses défenseurs présentent le gigantesque hangar et ses robots de traite automatique comme l'avenir de l'industrie agricole française, le symbole de la modernité. Il y règne des pratiques que l'on croyait disparues dans l'Union européenne. "Les salariés sont usés, comme les vaches", assure cet homme qui gagnait tout juste le Smic avant d'être licencié du jour au lendemain.
Conditions de vie et de travail cauchemardesques
SOURCE AVEC VIDEOPLUSIEURS VIDEOS A DROITE EN PLUS...
L'ancien salarié, sous couvert d'anonymat, raconte un processus de maltraitance généralisé. On témoigne d'un manque de soin et d'hygiène caractérisé :
Dans le troupeau, il y a au moins 300 vaches qui boitent. Elles sont fatiguées, maigres. Elles ont des ongles trop longs ou des sabots qui pourrissent. Elles marchent à longueur de journée dans leurs excréments. D'habitude, on nettoie tous les deux jours dans ce type d’élevage, là c’est tous les quinze jours. Les vaches sont sales."
Cette maltraitance, qui passe aussi par "trois traites par jour" en vue d'augmenter la production, peut aller, selon l'ex-salarié, jusqu'à l'euthanasie :Un responsable "se promène avec une bouteille en verre. Il dit que dedans, il y a du produit pour euthanasier les vaches quand elles sont trop malades. On lui dit que c’est interdit, que c’est au véto de le faire. Il nous répond de nous taire..."
Maltraitance des bêtes à laquelle s'ajoute la maltraitance des personnes qui travaillent dans le complexe agricole :Ce même responsable "nous prend pour ses chiens. Quand on laisse traîner nos affaires, par exemple, il les jette."
Effectifs illégaux
Au-delà de ces conditions lamentables, le témoigne de cet ancien salarié permet aussi d'établir que la ferme-usine ne respecte pas ses engagements quant au nombre d'animaux dans l'exploitation. En avril dernier, le ministère de l'Agriculture avait affirmé qu'une enquête publique serait nécessaire pour augmenter le nombre de bovins au dessus de 500.Il y en a en réalité au moins 723. Un chiffre que ne dément pas Michel Ramery, le porteur du projet joint par Reporterre : "Oui, c'est possible. Cela fait un mois que je suis parti, mais il y en a quelques unes de plus qui sont arrivées. Donc mettons 700".
Interrogé sur les autres éléments inquiétants du témoignage, Michel Ramery reconnaît partiellement un problème de mortalité des animaux :
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