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ET L' ELYSEE N' ENTEND RIEN
Une grève de la faim pour sauver des singes de la vivisection
« Avec la chaleur c’est dur », soupire Lily.
Depuis 16 jours, cette jeune femme de 26 ans, dont 14 de militantisme en
faveur des animaux, observe une grève de la faim. Par ce jeûne, elle
espère obtenir la fermeture du centre de primatologie de
Niederhausbergen (Bas-Rhin), un complexe rattaché à l’université de
Strasbourg où 800 singes sont enfermés. Et bientôt le double si un
projet d’extension validé par la préfecture, voit le jour.
Ce lundi, la place de la
République (Lyon 2ème) est baignée par le soleil et le mercure flirte
avec les 30 dégrés. Une pancarte à la main, Lily et trois autres
militants distribuent des tracts. Leur pétition, également visible sur internet, a d’ores et déjà recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures.
Elles pointent surtout l’inefficacité, à leurs yeux, de la vivisection en soulignant les nombreux scandales pharmaceutiques déclenchés par des médicaments, tous testés sur des animaux. Elles avancent également l’apparition de méthodes de substitution. « On envoie des gens sur la lune. Il ne faut pas nous raconter qu’on ne peut pas se passer de la vivisection », s’écrie Lily.
Toutefois, si l’accueil des passants semble bon, les résultats concrets se font désirer. Reçus par le préfet du Bas-Rhin, le 29 mai, les grévistes n’ont à ce jour pas réussi à le faire changer d’avis.
Pas de quoi, pour l’instant, d’entamer la détermination de Lily : « Si je dois finir à l’hôpital, je finirai à l’hôpital. Ce n’est pas grand chose par rapport à ce que vivent les animaux. »
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Peu fiables et remplaçables
L’extension du centre de Niederhausbergen « est contraire à ce qui se passe dans le reste de l’Europe », regrette Arnauld Lhomme de la fondation 30 Millions d’amis. « De nombreux pays ont diminué la taille de leurs centres et il n’y a qu’en France où on s’agrandit ! » Selon les défenseurs des animaux, seule une minorité des primates de ce centre sert à des études comportementales. La plus grande partie finit comme cobaye dans des laboratoires partout en Europe. Le projet d’extension passe alors mal auprès des associations qui rappellent que l’Europe s’est engagée à réduire les tests sur des animaux.Elles pointent surtout l’inefficacité, à leurs yeux, de la vivisection en soulignant les nombreux scandales pharmaceutiques déclenchés par des médicaments, tous testés sur des animaux. Elles avancent également l’apparition de méthodes de substitution. « On envoie des gens sur la lune. Il ne faut pas nous raconter qu’on ne peut pas se passer de la vivisection », s’écrie Lily.
Six grévistes de la faim
Initiée le 16 mai dernier par le président de l’association Animavie Christophe Lepretre, la grève de la faim contre le projet d’extension (et plus largement pour la fermeture du centre) est maintenant suivie par cinq autres personnes en France. Toutes ne consomment que de l’eau plate. « J’ai déjà perdu six kilos », affirme Lily. « C’est triste d’en arriver là mais manifester, crier dans la rue ne sert à rien », regrette la jeune femme.Toutefois, si l’accueil des passants semble bon, les résultats concrets se font désirer. Reçus par le préfet du Bas-Rhin, le 29 mai, les grévistes n’ont à ce jour pas réussi à le faire changer d’avis.
Pas de quoi, pour l’instant, d’entamer la détermination de Lily : « Si je dois finir à l’hôpital, je finirai à l’hôpital. Ce n’est pas grand chose par rapport à ce que vivent les animaux. »
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