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Polémique . Le leader de la restauration collective, qui entendait lancer une journée sans viande, recule.
Pour mieux faire passer la pilule, rien de tel qu’un peu de pédagogie sous la forme d’affiches explicatives (photo ci-contre). Sauf que la Sodexo n’y est pas allée avec le dos du steak : «La production d’un kilo de viande de veau pollue autant qu’un trajet automobile de 220 km.» Ou : «Le carnivore européen moyen aura mangé, dans sa vie… 760 poulets, 20 porcs, 29 moutons, 5 bœufs !» De quoi ravir les «végécolos», qui réclament des journées sans viande dans toutes les cantines de France et, en général, qu’on lève le pied sur la barbaque. Repérées par un agriculteur vendéen qui les a publiées sur Internet, les affiches ont provoqué l’ire des éleveurs, qui ont sorti les banderoles devant la Sodexo à Nantes, vendredi. Lundi, le patron de la FNSEA, Xavier Beulin, s’est fendu d’un courrier plutôt bilieux à son homologue de la Sodexo, Pierre Bellon. «Au-delà de l’esprit partisan, polémique et partial de cette initiative malheureuse», le «procédé» est «déplorable», écrit-il.
Dépassé par ces ruades, le roi de la cantoche, qui sert quand même de la viande tous les jours, a préféré rétropédaler en s’excusant du fait que «certaines affiches se voulaient trop chocs». Un communiqué a donc été placardé dans les restaurants pour signaler que les affirmations précédentes «ne correspondent pas à la réalité».
Sauf que les fameux 220 kilomètres ne sortent pas du chapeau d’un végétarien. Ils sont même devenus un classique dans les rapports liés à l’impact de l’élevage sur le climat. Mais la filière viande ne goûte plus les attaques du genre. Dans un communiqué intitulé «Trop, c’est trop !», elle assure que «les animaux d’élevage ne détruisent pas la planète. Ils l’entretiennent. C’est ainsi que nous entretenons en France nos alpages qui font les pistes de ski en hiver [sic]».
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