lundi 13 avril 2015

DES PROGRES MAIS C' EST LENT

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L'utilisation à des fins scientifiques d'animaux est de plus en plus décriée pour des raisons éthiques mais aussi de santé. Des associations comme Pro Anima ou Antidote Europe, constituées notamment de chercheurs et professeurs renommés, dont certains font partie du CNRS, militent pour son arrêt total.

« La raison est simple. L'animal n'est pas le modelé biologique de l'homme », clame-t-on chez Antidote. « Ce n'est pas une méthode fiable. 90 % des médicaments testés sur les animaux n'arrivent pas sur le marché. Il y a un dysfonctionnement. Par exemple, on crée des cancers du sein chez la souris. Mais cette maladie est beaucoup plus complexe chez l'être humain. De nombreux facteurs, comme l'alimentation, la sédentarité ou la pollution entrent en jeu », affirme Arnaud Gavard, porte-parole de Pro Anima. Les associations misent sur le développement de méthodes scientifiques alternatives, comme les techniques in vitro sur des cellules humaines cultivées. « A terme, on arrivera à simuler des organes et la circulation des fluides avec ces cellules. C'est ce que l'on fait déjà avec la peau », avance Arnaud Gavard. Des progrès sont aussi attendus sur la technologie in silico, c'est-à-dire en reproduisant le fonctionnement du corps humain avec des calculs informatiques. L'expérimentation animale reste pourtant toujours ancrée dans le processus d'élaboration de médicaments en France. « C'est un réflexe, une routine », constate Arnaud Gavard. « Notre santé sera en danger tant que les effets toxiques des médicaments et autres substances chimiques continueront à être évalués sur des animaux », conclut-on chez Antidote Europe.

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