source
L'utilisation à des fins scientifiques d'animaux est de plus en
plus décriée pour des raisons éthiques mais aussi de santé. Des
associations comme Pro Anima ou Antidote Europe, constituées notamment
de chercheurs et professeurs renommés, dont certains font partie du
CNRS, militent pour son arrêt total.
« La raison est simple. L'animal n'est pas le
modelé biologique de l'homme », clame-t-on chez Antidote. « Ce n'est pas
une méthode fiable. 90 % des médicaments testés sur les animaux
n'arrivent pas sur le marché. Il y a un dysfonctionnement. Par exemple,
on crée des cancers du sein chez la souris. Mais cette maladie est
beaucoup plus complexe chez l'être humain. De nombreux facteurs, comme
l'alimentation, la sédentarité ou la pollution entrent en jeu », affirme
Arnaud Gavard, porte-parole de Pro Anima. Les associations misent sur
le développement de méthodes scientifiques alternatives, comme les
techniques
in vitro sur des cellules humaines
cultivées. « A terme, on arrivera à simuler des organes et la
circulation des fluides avec ces cellules. C'est ce que l'on fait déjà
avec la peau », avance Arnaud Gavard. Des progrès sont aussi attendus
sur la technologie
in silico, c'est-à-dire en
reproduisant le fonctionnement du corps humain avec des calculs
informatiques. L'expérimentation animale reste pourtant toujours ancrée
dans le processus d'élaboration de médicaments en
France.
« C'est un réflexe, une routine », constate Arnaud Gavard. « Notre
santé sera en danger tant que les effets toxiques des médicaments et
autres substances chimiques continueront à être évalués sur des
animaux », conclut-on chez Antidote Europe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire