SOURCE ET SUITE
ET ILS RACOLENT PLUS JEUNES ENFANTS ENCORE..... JE N' AI PAS MEME DE MOTS POUR QUALIFIER CE MAIRE QUI EN PLUS MET EN DANGER LES FINANCES DE SA COMUNE.. MAIS AUSSI POURQUOI VOTER POUR LUI???
Bayonne, 9 août 2014 – Grande première dans le mouvement anti-corrida
français, une municipalité pro-corrida – celle de Bayonne – a accepté
de recevoir une délégation du CRAC Europe en préalable d’une
manifestation autorisée dans cette ville le même jour. La réunion a
rassemblé d’une part Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, accompagné
de son directeur de cabinet, de son adjoint à la Culture et de son
adjoint aux Finances et d’autre part, trois représentants du CRAC Europe
pour la protection de l’enfance, Jean-Pierre Garrigues, président,
Roger Lahana, vice-président, et Carole Saldain, déléguée pour les
Pyrénées-Atlantiques.
Le but de la réunion pour les
abolitionnistes était de présenter leur point de vue sur trois sujets :
demande de référendum sur le maintien ou l’abolition de la corrida à
Bayonne, arrêt de la gratuité d’accès aux corridas pour les enfants,
arrêt du financement public des corridas.
Lors
de la réunion, qui s’est déroulée dans une ambiance respectueuse mais
sans concessions, les points suivants ont été établis :
• Le maire
n’a aucune intention d’organiser un référendum, tout en reconnaissant
qu’une consultation analogue qui avait eu lieu il y a une vingtaine
d’années avait révélé que 19% de Bayonnais seulement disaient apprécier
les corridas. Ce pourcentage n’a pu que décroître depuis avec la
désaffection constante du public pour les spectacles de ce genre, ce que
l’équipe municipale ne conteste pas. On comprend donc pourquoi elle ne
souhaite pas une nouvelle consultation.
• Concernant l’arrêt de la
gratuité pour les enfants, à l’instar du maire d’Alès qui avait accepté
la même demande du CRAC en 2009, Jean-René Etchegaray a indiqué qu’il
avait au contraire décidé d’étendre l’accès gratuit jusqu’à l’âge de 15
ans. De toute évidence, le vieillissement du public des arènes est la
raison réelle et impérieuse qui pousse un certain nombre de villes
taurines à procéder à un racolage aussi large que possible d’un public
jeune à la personnalité malléable.
• Enfin, l’adjoint aux Finances
a précisé que les corridas étaient organisées à Bayonne par la
municipalité en régie directe, c’est-à-dire sur le budget municipal. Il a
confirmé que les corridas avaient accusé un déficit d’environ 400 000
euros en 2011 mais a nié que les années précédentes avaient été
déficitaires et a affirmé que globalement, les comptes étaient revenus à
l’équilibre en 2013. Selon lui, les déficits des années antérieures
étaient « des mensonges des médias ». Un rapport de la Cour des Comptes
confirme pourtant que la corrida a été déficitaire de 2006 à 2012, avec
un déficit cumulé de près de 800 000 euros, à la charge des
contribuables bayonnais. Prétendre que le déficit record de 2011 était
un événement isolé est donc factuellement inexact. De plus, il semble
irréaliste de penser qu’une perte aussi importante a pu être compensée
depuis. Jean-Pierre Garrigues a fait remarquer de surcroît que la
gratuité offerte à la tranche d’âge 0-15 ans n’allait certainement pas
aider à équilibrer les comptes.
En résumé, le nouveau maire et ses
adjoints ont montré que leur réaction à une situation financièrement
catastrophique à la charge du budget de la ville était d’en minimiser,
voire d’en nier la réalité et de procéder à une tentative désespérée de
racolage envers des spectateurs mineurs pour freiner l’érosion de la
fréquentation des corridas principalement due à un désintérêt croissant
des jeunes générations. Le CRAC y voit un effet direct des actions
inlassables menées par les militants anti-corridas depuis des décennies
afin de montrer le plus largement possible la réalité sans masque d’un
passe-temps cruel d’un autre âge.
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