vendredi 1 février 2013

LAIT DE VACHE ET NOURISSONS

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Le lait humain contient 7 % de lactose, soit deux fois plus que dans le lait de vache. Il favorise l’assimilation du magnésium, du manganèse, du zinc et surtout du calcium. Étant à l’origine du galactose, Il joue un rôle important dans le développement du système nerveux.

Le lait humain contient plus de graisse indispensable à la formation du système nerveux de l’enfant : 45 grammes au litre contre 36. La qualité de ces acides gras est complètement différente, ce qui peut être dommageable dans la construction du cerveau du nouveau-né. Différentes études ont révélé qu’un enfant nourri au lait maternel avait un quotient intellectuel dans bien des cas supérieur à celui d’enfants nourris au lait maternisé. (Voir l’excellent ouvrage du docteur Seignalet : L’alimentation ou la troisième médecine).
L’allaitement au sein favorise le développement psychique de l’enfant par un contact étroit, intime et précoce avec la maman. Cela est propice à la confiance et au développement harmonieux du futur adulte.
Les graisses des produits laitiers allégés sont recyclées sous forme de crème, de fromage (fondu par exemple), de glace ou autres­… Différentes études ont permis de révéler que les acides gras « trans » des laitages favorisent la baisse du bon cholestérol (HDL) et entraînent la hausse du mauvais cholestérol (LDL), ainsi que l’augmentation des triglycérides. (Voir étude : Lait, mensonges et propagande de T. Souccar.)
Selon le Pr Willet « si l’on remplaçait 5 % des calories des graisses­ saturées par des graisses insaturées (noix, noisette, olive, par exemple), le risque d’infarctus ou de décès cardiovasculaire diminuerait de 40 % ».
Le lait humain contient trois fois moins de protéines que le lait de vache. De plus, on constate des différences qualitatives notoires : présence de B alphalactoglobuline dans le lait de vache, responsable d’allergies et totalement absent dans le lait de femme. Comme on l’a vu, les différences de structure de protéines observées entre les deux laits sont à l’origine de réactions immunitaires tels que des anticorps dirigés contre diverses protéines bovines.
Par exemple, dans le diabète sucré juvénile d’installation ré­cente, on observe constamment selon Karjalainen et coll., un titre élevé d’anticorps anti-albumine bovine ayant un rôle dans la genèse des lésions du pancréas endocrine.
NOTA TRÈS IMPORTANT. Les fragments de protéines mal digérés qui se retrouvent dans le sang provoquent des réactions du système immunitaire. Malheureusement dif­fé­rentes cellules du pancréas ressemblent à certains des fragments protéiniques mal assimilés, et le système immunitaire, ne faisant pas la différence dans certains cas, détruit les cellules pancréatiques.
Il semble que dans la sclérose en plaque, un mécanisme identique, auto-immun, pourrait s’exercer contre la gaine des fibres nerveuses, et contribuerait à la genèse de cette maladie.
L’intestin d’un nouveau-né est perméable, et c’est surtout dans les premiers mois de la vie d’un enfant qu’un contact avec les pro­téines du lait de vache peut être à l’origine d’un processus auto-immun et provoquer un état inflammatoire et une destruction des cellules qui produisent l’insuline.
Cette période de grande sensibilité aux protéines de vache pourrait, selon certaines études, dépasser largement dans certains cas la première année de la vie, et affecter des personnes de tous les âges. Il semble d’après les recherches et études relatées par Thierry Souccar, dans son livre « Lait, mensonges et propagandes », que les enfants qui consomment plus de trois verres de lait par jour ont quatre­ fois plus d’auto-anticorps que ceux qui en consomment moins de trois verres.
D’autres pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde, la néphropathie à IgA, la maladie de Crohn, auraient un lien avec des réactions immunitaires excessives dues à la prolifération d’anticorps, en réponse à certaines protéines bovines, mal adaptées à la physiologie humaine.
Une étude menée par Mary Gannon de l’université de Minnesota (États-Unis) a mis en évidence que chez les diabétiques, la consommation de lait favorise l’augmentation de la sécrétion d’insuline alors que le taux de sucre sanguin n’avait pas augmenté. Les fromages n’ont pas d’action directe sur l’insuline.
Par contre l’excès de graisse saturé favorise la « ré­sis­tance à l’insuline », c’est-à-dire la difficulté pour les cellules de réagir sous l’influence de cette hormone. Les acides gras « trans » d’origine laitière (selon l’étude TRANSFACT et les travaux de l’université d’Uppsala en Suède) contribuent à la dégradation de la sensibilité à l’insuline, en particulier chez les diabétiques. Ainsi le glucose est moins bien capté et moins bien métabolisé. Le sucre sanguin a alors tendance à rester élevé et le pancréas s’épuise à sécréter de plus en plus d’insuline pour essayer de corriger cette situation. Il est bon de rappeler ici que les aliments qui sollicitent la synthèse d’insuline ne sont pas recommandables à un diabétique.
Une étude est actuellement en cours pour vérifier si cela concerne aussi les personnes en bonne santé et non pas u­ni­quement les diabétiques. D’autres études encore (Helena Liljeberg-Elmstahl 1996) ont permis de découvrir que le lait, malgré un indice glycémique peu élevé, favorise une sécrétion importante d’insuline par le pancréas. Cela concerne aussi les laitages pauvres en graisses, y compris ceux fermentés dont la hausse de l’insuline correspond à celle que l’on observe­ avec du pain blanc, connu pour son indice glycémique très élevé.
Une étude Danoise, révélée par Thierry Souccar, concernant 24 garçons divisés en deux groupes, a permis l’étude sui­vante : manger pendant 7 jours soit des laitages, soit de la viande apportant, dans les deux cas, 53 grammes de protéines par jour.
Résultat : Dans le groupe « lait », les concentrations d’insuline à jeun ont doublé, et la résistance à l’insuline aussi. Dans le groupe « viande » : aucune perturbation n’a été relevée.
Les auteurs de cette étude s’interrogent sur « les conséquences à long terme de ce type de régime ».
En 2005, des chercheurs de l’Université du Colorado ont demandé qu’il soit fait usage de « prudence dans les recommandations qui visent à inciter les adultes à consommer plus de laitages, en particulier ceux qui ont un risque de ré­sis­tance à l’insuline. » Rappelons que les aliments à indice glycémique élevé sont déconseillés, particulièrement pour les diabétiques et les personnes cherchant à perdre du poids et en général à toute personne en bonne santé.
Thierry Souccar rapporte dans son livre « lait, mensonges et propagandes » les propos privés, d’un chercheur de Danone : « D’un point de vue déterministe, on peut considérer qu’il y a une certaine logique dans cela : le lait, aliment destiné à l’anabolisme et la croissance avec son apport en acides aminés essentiels, induit une réponse insulinémique qui participe à l’effet anabolique. Bien sûr l’apparition de personnes souffrant de surpoids et donc potentiellement d’insulino-résistance, pose la question pertinente de l’inclusion de ces produits dans la diète. »
Le lait humain contient trois fois moins de sodium, trois fois moins de calcium, cinq fois moins de phosphore, 35 fois moins de magnésium, 100 fois moins de manganèse que le lait de vache. Le fer et le zinc sont concentrés dans les mêmes proportions. Cependant le fer est dix fois moins absorbé lorsqu’il est d’origine bovine, avec du fer restant dans l’intestin où il favorise la prolifération de germes pathogènes. Le calcium est beaucoup moins absorbé, en raison de l’excès de phosphates, ce qui aboutit à une hypocalcémie a priori paradoxale. Le calcium du lait de vache est mal ou peu assimilé malgré sa forte concentration dans les fromages.
Conséquence éventuelle de l’allaitement exclusif au lait de vache chez certains enfants allergiques. (Selon robert Masson)
Certains laits, ayant subi une hydrolyse très poussée de leur protéine pour obtenir des peptides très petits non allergisants sont proposés dans les problèmes d’allergies au lait de vache (Hydrolysats). Mais pour autant tous les problèmes liés aux produits laitiers sont-ils résolus ?
En raison de nombreuses différences dans la composition entre le lait de vache et le lait humain, lorsque la mère consomme exclusivement du lait d’origine animale (vache par exemple) à la place du lait maternel, différents problèmes peuvent apparaître dans certains cas chez l’enfant. (Cela est non systématique bien sûr.)
NOTA. Les laits à base de soja ne sont pas conseillés chez les enfants allergiques aux protéines de lait de vache en raison de leur molécule de grosse taille. De plus, le soja est déconseillé aux enfants en général, surtout au-dessous de trois ans ; ensuite on peut en proposer mais très modérément et de préférence cuit et lacto-fermenté pour se prémunir contre­ certains de ces éléments peu favorables pour la santé. Par contre sous cette forme il est particulièrement acidifiant.

PROBLÈMES HÉPATO-RÉNAL DANS CERTAINS CAS

Causes : quantité trop importante de protéines, caséine plus indigeste, quantité trop importante de minéraux.
Conséquences éventuelles chez le bébé : surmenage hépato-rénal : on constate dans certains cas, après 3 semaines, chez un enfant élevé au lait de vache ou au lait artificiel un foie et des reins hypertrophiés à hauteur de 33 %.

PROBLÈMES CONCERNANT LE SYSTÈME CÉRÉBRAL

Causes : carences en acides gras essentiels (ajoutés récemment aux aliments lactés diététiques, ils ne sont pas extraits à moins de 40° C, et sont donc peu profitables pour l’organisme). Carence en acides aminés « taurine ».
Conséquences éventuelles chez le bébé. Perturbation du développement cérébral. Préparation pour l’âge adulte des dystonies neurovégétatives, des spasmophiles, voire des grandes dégénérescences du système nerveux.

PROBLÈMES CONCERNANT LE SYSTÈME DIGESTIF

Causes : caséines indigestes, carences en lysozyme, carence en facteur bifidus.
Conséquences éventuelles chez le bébé. Installation dans le côlon d’une flore à prédominance putride. Douleurs abdominales, mauvaises nuits par indigestion, érythèmes fessiers, développement des bactéries pathogènes dans le côlon, mobilisation du système immunitaire au niveau entérocolique.
NOTA. Lorsque le bébé a des renvois juste après les repas, on parle de régurgitations. Lorsqu’il a des renvois à distance des repas, on parle de reflux. D’autres symptômes comme les diarrhées, les vomissements, la constipation, les gaz, les ballonnements trahissent un problème d’assimilation des produits laitiers. Dans certains cas il s’agit tout simplement d’un problème lié à la qualité du produit. Il sera souhaitable dans ce cas d’opter pour une autre marque.
Certains laits infantiles sont supplémentés en fer et en vitamine C. En contact avec les différents composants du lait (sucre, pro­téine, graisse polyinsaturée) et sous l’effet de la chaleur, cela engendre des molécules toxiques à l’origine de pathologie inflammatoire. (Protéines toxiques déstructurées : AGE ou produit de Maillard ; polymérisation sucre-protéine ; phénomène de la glycation)
Il semble d’ailleurs que l’apport un peu systématique des industriels de l’agro-alimentaire à supplémenter conjoin­tement, en vitamine c et fer constitue d’après certains scientifiques, un cocktail pro-oxydant, nocif pour l’organisme. Ce sujet porte à polémique. Dans le doute il est souhaitable de s’abstenir de prendre des risques inutilement.

PROBLÈMES CONCERNANT LE SYSTÈME IMMUNITAIRE

Causes (1) : carences en oligopeptides favorisant l’absorption des oligo-éléments indispensables au système immunitaire, notamment : zinc, cuivre, sélénium.
Conséquences éventuelles sur le bébé : perturbation dans l’élaboration du système immunitaire.
Causes (2) : carences en immunoglobulines indispensables à l’immunité du bébé.
Conséquences éventuelles sur le bébé : réceptivité aux infections virales et bactériennes.
Causes (3) : carences en acides gras essentiels linolénique et alpha-linoléique (même surajoutés à l’aliment lacté diététique, ils sont peu utilisables, car obtenus à + 40 °C)
Conséquences éventuelles sur le bébé : perturbations graves ­ dans l’élaboration du système immunitaire. Augmentation de la perméabilité de toutes les membranes cellulaires et facilitations de toutes les pénétrations virales.
NOTA. Le chauffage des biberons aux micro-ondes est TRÈS FORTEMENT DÉCONSEILLÉ en raison de l’altération chimique du lait qui le rend toxique pour l’organisme. Le lait, chauffé aux micro-ondes provoque la transformation de la protéine L. Proline en D. Proline, ce qui la rend neurotoxique (cerveau et système nerveux), néphrotoxique (reins), et hépatotoxqiue (foie).
Selon les travaux de recherche du journaliste scientifique Thierry Souccar, « les laits artificiels ont deux problèmes, entre autres­ : trop de protéines qui pourraient contribuer à favoriser l’obésité et des composés antinutritionnels appelés produits de glycation avancés dus au chauffage en présence de fer et de vitamine C. Comme les laitages renferment des facteurs de croissance, une consommation importante pendant la grossesse semble programmer l’enfant pour un « ca­libre » important : plus grand, plus gros, plus lourd et on n’en connaît pas les conséquences à l’âge adulte. »
Il est fortement conseillé, suite à de nombreuses études scientifiques de part le monde (voir ouvrage : Lait, mensonges et propagande), de ne pas consommer plus d’une à deux portions ou produits laitiers par jour.
Différentes études suggèrent que les personnes qui consomment trois laitages et plus par jour ont un risque augmenté de certaines maladies. Le Fond Mondial sur le cancer confirme qu’une consommation de laitages au niveau des apports conseillés (3 à 4 laitages par jour) augmente le risque de cancer de la prostate.
Comment remplacer les produits laitiers dans l’alimentation des enfants, adolescents et jeunes adultes, mais aussi pour les adultes « non jeunes », qui le souhaitent ?
Pour ceux qui souhaitent réduire, voire supprimer, les laits animaux et les sous-produits laitiers, aucune carence en calcium n’est à craindre, si l’on consomme régulièrement certains aliments. Par exemple les figues, les amandes ou les orties apportent de 1,5 à 2 fois plus de calcium que le lait de vache.
N’oublions pas que les laitages sont apparus dans l’alimentation humaine, dans certaines contrées au néolithique avec l’élevage, il y a environ 10 000 ans seulement. Le lait vraiment indispensable à l’Homme qu’il consomme depuis 7 millions d’années est celui de sa mère. L’être humain a pu et peut se passer de lait d’origine animale sans aucun problème.
On ne peut pas mettre, comme semble le faire l’industrie laitière, le lait et les produits laitiers au même rang que l’eau, les fruits ou les légumes que l’Homme consomme depuis son origine. Aujourd’hui encore, la majorité des êtres humains sur la planète ne consomment toujours pas de lait et produits laitiers, et vivent tout à fait normalement sans aucun mal lié à l’absence de lait d’origine animale. Cependant on peut consommer des produits laitiers d'origine biologique et modérément, si on les tolère bien (un à deux produits laitiers maximum par jour.).

Eric Darche
Naturopathe Spécialisé en nutrition

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