mercredi 17 octobre 2018

CANTINE ET REPAS VEGGIE SERAIT UTILE DE VOIR EN CE DEBUT D' ANNEE SCOLAIRE OU ON EN EST...



 source et suite
 Tous les gosses n' aiment pas forcément la viande...SUPER NOUVELLE...
MAIS POUR LE RESTE HELAS, CE SONT LES MAIRES QUI SEMBLENT DECIDER, AUCUNE DIRECTIVE NATIONALE C' EST CERTAIN IL NE FAUT DEPLAIRE NI A LA FNSEA NI AUX AUTRES LOBBIES...
 GGRR!!


Ainsi à Lille, depuis la rentrée, tous les enfants inscrits à la cantine mangent végétarien un jour sur deux. «En juin, nous avons testé cette formule : passer d’un repas végétarien hebdomadaire, comme c’était le cas depuis 2014, à deux, raconte l’adjointe au maire en charge des politiques éducatives, Charlotte Brun. L’expérience a été positive donc on continue.» Car les 10 000 écoliers concernés ne se plaignent pas, bien au contraire. «Ils apprécient d’autant plus ces plats qu’ils contribuent à composer les menus», explique l’élue, qui pointe un autre aPostsvantage de l’option «végé» : «On a constaté que ce qui était le plus jeté dans les cantines, c’était la viande. Aujourd’hui, on a nettement moins de gaspillage alimentaire.» Limoges, Toulouse, Saint-Maur-des-Fossés, Bègles, Clermont-Ferrand, Sèvres, Mouans-Sartoux, Saint-Etienne, Grenoble, Bordeaux… La liste des villes proposant des repas végétariens dans leurs cantines ne cesse de s’allonger, comme l’a confirmé une récente enquête de Greenpeace (1). «Plusieurs grandes villes ont récemment sauté le pas et un nombre croissant d’enfants ont accès à un menu végétarien régulier», résume la chargée de mission Agriculture à Greenpeace, Laure Ducos. Les élus (notamment écologistes) sont généralement à l’origine de telles initiatives. «Mais parfois, précise Laure Ducos, ce sont les parents qui interpellent leur maire, comme à Bagnolet, où des mères se sont mobilisées autour de cette demande.» Idem dans le XVIIIe arrondissement parisien (épinglé dans le Livre noir des cantines scolaires). Là aussi, les parents ont incité le maire (PS), Eric Lejoindre, à étoffer son offre végétarienne : «Nous servions déjà un repas végétarien par semaine à tous les élèves. Depuis la rentrée, ceux qui le souhaitent peuvent manger végétarien chaque jour.»
Dans le IIe arrondissement, qui se présente comme pionnier en la matière (les cantines proposaient un repas hebdomadaire végétarien dès 2009), les enfants peuvent eux aussi ne manger ni poisson ni viande tous les jours s’ils le désirent. Une telle offre quotidienne reste toutefois exceptionnelle, regrette Laure Ducos, de Greenpeace : «Dans la majorité des cas, lorsqu’un menu végétarien est servi aux enfants, ce n’est qu’une fois par mois.» Cette frilosité s’expliquerait aisément : «Les maires gèrent la restauration de leurs écoles. Ils sont confrontés à des textes et des recommandations complexes qui les incitent à proposer des protéines animales à chaque repas. Résultat : les écoliers consomment deux fois trop de viande et de produits laitiers en comparaison des quantités recommandées par l’Anses (2).» Et ce n’est, toujours selon Laure Ducos, pas un hasard : «Les lobbys de l’agroalimentaire interviennent dans les instances qui rédigent les recommandations nutritionnelles.»

«Diversité»

De son côté, l’Association végétarienne de France (AVF) se propose d’accompagner les villes qui souhaitent végétaliser les menus de leurs cantines. «Cette mission auprès des collectivités est récente pour nous, mais nous avons déjà conseillé et accompagné une trentaine de communes», détaille la chargée de projet restauration collective à l’AVF, Sarah Bienaimé. «L’idée, poursuit-elle, ce n’est pas de remplacer systématiquement la viande par des œufs ou du fromage, ni par des produits transformés, comme des nuggets de soja. Proposer une assiette saine, goûteuse et équilibrée, ça s’apprend.»
Toutes les propositions visant à végétaliser l’alimentation dans la restauration collective ont été rejetées lors des débats parlementaires du printemps. Pourtant, selon un sondage réalisé en avril par BVA pour Greenpeace, 59 % des Français se disent favorables à l’introduction de menus végétariens dans les cantines. Une pétition, également lancée par Greenpeace et visant à servir aux écoliers deux repas végétariens par semaine, a réuni plus de 133 000 signatures. L’association de parents d’élèves FCPE réclame, elle aussi, la mise en place de deux repas végétariens hebdomadaires «afin d’assurer la diversité des protéines apportées aux enfants». Car cette offre présente aussi l’avantage de contourner l’épineux problème des menus confessionnels. «Nos cantines ont longtemps proposé un menu standard et un menu sans porc, raconte l’adjointe au maire de Pau en charge de l’éducation, Clarisse Johnson-Le Loher. Mais nous constations un important gaspillage de viande : certains enfants ne la mangeaient pas parce qu’ils n’aimaient pas ça, d’autres parce qu’elle n’était pas halal… Et beaucoup avaient faim en quittant la table.» Depuis trois ans, les familles ont le choix entre plusieurs menus : un «standard», un «sans viande hebdomadaire» et un «sans viande quotidien». Selon l’élue, «les enfants sont mieux nourris et travaillent mieux».
En 2015, le député UDI de Seine-et-Marne Yves Jégo avait déposé une proposition de loi et lancé une pétition visant à instaurer une option végétarienne quotidienne obligatoire dans les cantines. Son initiative avait recueilli 160 000 soutiens, mais sa proposition n’a jamais été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Cette même année, une tribune signée par plusieurs intellectuels, dont Matthieu Ricard, moine bouddhiste et écrivain, soutenait le repas végétarien comme «le plus laïc de tous» : «L’alternative n’enlève rien aux non-végétariens, écrivaient les signataires, tandis que le menu unique ôte à ceux qui ne mangent pas de viande ou qui refusent le porc le droit d’avoir un repas équilibré, qu’ils ont payé comme les autres.» Trois ans plus tard, il semble que seuls les associations et les élus locaux ont vraiment fait avancer le débat.
(1) Enquête menée de septembre 2017 à février 2018 auprès de parents d’écoliers ; 12 000 réponses ont été exploitées.
(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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