SOURCE ET SUITE
HE OUI, L' UK PERD SON CREDIT!
La Russie, à la surprise générale, n’a pas obtempéré,
toutes affaires cessantes, à cette sommation publique et solennelle.
Interviewé par la BBC, le président Vladimir Poutine a recommandé au
Royaume-Uni de « démêler l’affaire » lui-même avant de déranger une
importante puissance nucléaire. Le Ministère russe des affaires
étrangères a poliment demandé aux autorités britanniques, conformément à
la Convention sur les armes chimiques, de fournir aux autorités
britanniques l’accès aux documents de l’enquête, à un échantillon de
l’agent innervant et à, au moins, quelques informations concrètes.
Le Royaume-Uni a bien sûr totalement ignoré cette demande humiliante de se conformer aux normes internationales.
Pendant ce temps, le monde a découvert que May avait
un peu menti. D’une part, la Russie a détruit son stock d’armes
chimiques il y a longtemps, en avance sur le calendrier, (contrairement
aux États-Unis, qui sont toujours en possession de leurs armes
chimiques). Par ailleurs, l’inventeur de l’agent innervant Novichok a
émigré aux Etats-Unis, il y a une vingtaine d’années ; il a publié, il y
a 10 ans, un livre dans lequel il décrit les précurseurs de l’agent
innervant. La substance est actuellement loin d’être un secret bien
gardé. Et ainsi de suite.
Pendant ce temps, le Royaume-Uni a reçu des appuis
ici et là : les premiers à la soutenir inconditionnellement furent les
Tigres baltes et la Pologne (c’est le contraire qui aurait été
surprenant !). Un peu plus tard – et moins inconditionnellement - la
France et l’Allemagne « ont exprimé leur soutien. » Rex Tillerson, le
secrétaire d’État américain, a été le dernier à apporter son soutien à
la pauvre victime allemande. Mais c’est sans importance, car il a été
congédié quelques heures plus tard.........
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Et maintenant, voilà mes premières conclusions.
Les internautes du monde entier - de Monsieur tout le
monde à Julian Assange – se moquent de May et se demandent quelle
preuve elle détient, si même il y en a. Des dessins injurieux et des
poèmes insultants circulent sur l’internet russe à son propos.
L’Internet britannique, lui, a inventé, pour se moquer d’elle, l’agent
innervant « Brexichok » et affirme que May empoisonne le Royaume-Uni
avec. Quelqu’un - clairement un valet des Russes - ose demander
« pourquoi la Russie empoisonnerait un traître qui a déjà passé
plusieurs années dans des prisons russes ? Et pourquoi le faire juste
avant les élections russes ? » Et pour ce qui est de l’enquête, la
réponse à toutes les questions est toujours la même : « La Russie sape
l’ordre mondial ».
Les dirigeants d’Europe occidentale nous informent
courtoisement que c’est très mal d’utiliser des armes chimiques et que
la question exige une enquête approfondie et exhaustive. Ils appellent
la Russie à y « participer ».
Pendant ce temps, le ministère russe des Affaires
étrangères suggère qu’une de ces grandes personnes, s’il y en a encore,
lise la Convention sur les armes chimiques et respecte le droit
international dans sa communication.
Gazprom a annoncé la fermeture de son bureau de Londres et la cessation de ses activités..
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Nous vivons au XXIe siècle, où cohabitent deux Grande-Bretagne : une véritable Grande-Bretagne, où le premier ministre pique sa crise et raisonne à l’envers - et une autre, une Grande-Bretagne imaginaire, où trônent encore des surhommes en vestons de tweed qui boivent du thé avec distinction et échafaudent de diaboliques conspirations.
Nous vivons au XXIe siècle, où cohabitent deux Grande-Bretagne : une véritable Grande-Bretagne, où le premier ministre pique sa crise et raisonne à l’envers - et une autre, une Grande-Bretagne imaginaire, où trônent encore des surhommes en vestons de tweed qui boivent du thé avec distinction et échafaudent de diaboliques conspirations.
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