samedi 31 mars 2018

LE SALON DU SURVIVALISME.. PARIS

SOURCE ET SUITE

Au Salon, les visiteurs recherchent cependant davantage l’autonomie vers laquelle conduisent certaines technologies écologistes que la protection de la planète. Aquaponie, permaculture, éoliennes miniatures et panneaux solaires sont régulièrement cités parce qu’ils permettent de « reprendre le contrôle économique et politique de sa vie », comme l’explique Mickael. Lui-même ambitionne de quitter Paris pour « construire à la campagne une maison complètement autonome en nourriture, en eau et en électricité ». Olivier, de son côté, renverse les termes de la proposition : le survivalisme ne vise pas tant le « rejet de la société de consommation actuelle » qu’une « vie normale et saine, comme celle de nos grands-parents, qui étaient survivalistes sans s’en rendre compte ». L’autonomie peut également avoir des visées plus modestes que la sortie du système marchand. Ronan, grand amateur de randonnées de passage au Salon, ne désire que « savoir se débrouiller dans la nature pour ne pas courir de danger »........
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..................... « En cas de problème, ma famille et moi avons de quoi tenir pendant plusieurs semaines chez nous. Mais on se méfie de la coopération entre voisins. Elle fait souvent ressortir les mauvais côtés de la nature humaine », dit froidement Olivier.
Le besoin du survivaliste de sécuriser son territoire se fait sentir par l’importance accordée aux stands d’armements — couteaux, haches et machettes, vendus comme outils — et… à l’armée. Au milieu du Salon, le 27e Bataillon de chasseurs alpins occupe une tente et alpague les passants. Capitaine dans les services de recrutement de l’armée, Jean-Baptiste Petrequin justifie la présence militaire : « Nous cherchons des jeunes qui pratiquent l’outdoor et le trekking. Les fondamentaux du survivalisme sont les mêmes qu’à l’armée. » Au-delà du stand officiel, de nombreux anciens militaires ont monté leur entreprise de vente au grand public des techniques de survie apprises dans les forces spéciales. C’est le cas de la société Loups de guerre training, créée par d’anciens commandos des forces spéciales et des parachutistes, qui propose des formations à la survie en plein air. « Les techniques de survie se transfèrent de l’armée au civil », explique Pascal Desseigne, l’un des responsables. Les formations de ce type ont le vent en poupe : aujourd’hui, Loups de guerre training en organise une par mois, alors que l’an dernier, c’était tous les deux mois.....
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................... « Des personnalités comme Alain Soral ou Piero San Giorgio [essayiste suisse, auteur de Survivre à l’effondrement économique et proche de Soral] tentent de phagocyter le survivalisme en désignant des coupables des catastrophes », regrette Bertrand Vidal. Justement, San Giorgio fait partie des invités du Salon, où il tient à deux reprises une conférence sur « l’effondrement économique et l’importance de l’autonomie dans la vie quotidienne ».

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