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«Extrémistes», «binaires», «ambassadeurs de l’industrie»… Jocelyne Porcher, Paul Ariès et Frédéric Denhez, auteurs de la tribune parue dans Libération le 18 mars, ne manquent pas de qualificatifs pour casser celles et ceux qui ont choisi de mettre en adéquation leur quotidien avec la considération qu’ils portent aux animaux. Dans cette tribune pleine de préjugés et de raisonnements fallacieux, une imaginaire «stratégie végane» est opposée à celle de la lutte contre l’élevage intensif. Quelle perte d’énergie que d’opposer les individus les uns aux autres alors même que nous partageons initialement tous le même constat. Enfermement, cages, mutilations, violence des abattoirs… nous ne cessons de pointer du doigt un système fou, ultra-majoritaire dans notre pays puisque 80% des animaux en subissent quotidiennement les tragiques conséquences.
Meilleur pour les animaux
On aimerait faire comme si de rien n’était, ignorer les images cauchemardesques filmées récemment dans les abattoirs en France et continuer à manger de la viande sans se poser de question, comme avant. Les auteurs de cette tribune dénigrent celles et ceux qui montrent cette réalité perturbante, tout en s’épargnant une réflexion sur la violence de la mise à mort des animaux. En refusant de consommer des produits issus de l’exploitation animale, les personnes véganes font un choix cohérent, celui de ne pas tuer ni maltraiter sans nécessité.Il est factuellement vrai que l’élevage et la pêche tuent, et qu’ils infligent des souffrances considérables aux animaux. En effet, broyage des poussins, castration à vif des porcelets, écornage des veaux, coupe des becs des poules, gazage des cochons, électrocution, abattage sans étourdissement ou perforation des crânes, ces pratiques et bien d’autres sont courantes autant en élevage conventionnel qu’en bio ou en local.
Il est factuellement vrai que nous n’avons pas besoin de consommer de produits animaux pour vivre en bonne santé (1). Se passer de viande ne nous ferme pas non plus la perspective d’une vie épanouissante, ni même de profiter des plaisirs de la table dès lors que la curiosité titille nos papilles.
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