SOURCE ET SUITE
""Sauf à croire que les service secrets russes sont des idiots, il est
difficile d’imaginer que leurs agents vont signer leur crime en
utilisant un produit créé en Union soviétique et qui n’est plus secret
depuis que Vil Mirzanayov, un scientifique ayant participé au programme
novitchok, s’est réfugié aux États-Unis et qu’il a publié la formule
dans un livre.
De plus, les États-Unis et l’Ouzbékistan ont été en contact avec ce
produit dans les années 90. L’usine qui produisait la famille des agents
novitchoks se trouvait à Noukous, en Ouzbékistan, et elle a été
démantelée par les États-Unis. La Russie ne ment donc pas quand elle dit
qu’elle n’a jamais produit de novitchoks. Voila donc une première
invraisemblance.
Ensuite, si le Royaume-Uni possédait un échantillon de novitchok
soviétique, elle aurait dû le signaler à l’OIAC or elle ne l’a pas fait
et le laboratoire militaire de Porton Down i
qui emploie 3000 scientifiques et qui se trouve à quelques kilomètres
de Salisbury (un hasard ?) dit qu’il n’en a jamais eu. Comment peut-on
alors dire que l’agent utilisé est russe ?
Si le Royaume-Uni a synthétisé un novitchok dans son laboratoire de
Porton Down on pourrait alors aussi en déduire qu’il est capable de le
produire. Cela a son importance pour la suite de l’article.
Une autre invraisemblance est le timing choisi. Une semaine avant la
présidentielle russe et surtout à trois mois de la Coupe du monde de
football qui a lieu en Russie et qui revêt une grande importance pour
Vladimir Poutine. Un scandale de ce genre terni la réputation du pays à
un moment où justement le bloc anglo-saxon cherche toutes les occasions
pour s’en prendre à la Russie. La Russie devait savoir suite à l’affaire
Litvinenko que ce genre d’attentat est monté en épingle pour nuire le
plus possible aux intérêts russes.
Une quatrième invraisemblance est le mobile. Tuer quelqu’un qui ne
représente aucun danger pour la Russie et qui n’a été condamné qu’à 13
ans de prison est absurde. De plus, il avait fait l’objet d’un échange
d’espions et si un pays commence à éliminer les condamnés libérés, on
peut s’attendre à ce que les autre fassent de même. Cela ne correspond
pas à la philosophie de Vladimir Poutine qui est toujours très prudent
pour ne pas envenimer inutilement les relations diplomatiques avec les
Occidentaux.
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