SOURCE ET SUITE
LE LIN C' EST SI BEAU, ET LA DEMANDE EST IMPORTANTE..
BIEN SUR LES CONDITIONS METEO JOUENT, DONC TTES LES ANNEES NE SONT PAS SEMBLABLES... MAIS POUR CEUX QUI EN ONT MARRE DE VENDRE LEUR FERME, D' ELEVER DES VACHES DE SEPATRER LES MERES DES VEAUX ET D' ENVOYER CES PAUBRES BETES SE FAIRE TRANCHER LA GORGES APRES UN TOUR DE MANEGE DANS LE TONNEAU CE SERAIT PLUSTOT UNE BONNE IDEE NON???
MAIS EXISTE T IL DES ELEVEURS QUI AIMENT ASEZ LEURS BETES POUR DIRE ASSEZ NOUS NE VOULONS PLUS VOUS LAISSER ASSASSINER//!!
PERSO J' EN DOUTE CAR LES ELEVEURS QUE J' AI COTOYE NE SEMBLE PAS DOTES DE BCP DE COMPASSION ARRGGHH MAIS BON ON PEUT TOUJOURS ESSAYER...
> Qu’en est-il des investissements à la coopérative Linière de Cagny ?
En
premier lieu, j’évoquerai l’automatisation de la pesée des filasses qui
donne entièrement satisfaction. Elle libère du temps humain tout en
diminuant la pénibilité du travail.
Ensuite, il y a la réfection de
la cave et le changement des turbines qui nous permettront de gagner en
cadence tout en réalisant des économies sur le poste entretien. Ces
investissements, qui s’inscrivent dans une stratégie globale, sont gages
de pérennité de notre outil de transformation au service des adhérents.
>> Des investissements qui vont se traduire par une augmentation du coût de teillage ?
Il
n’y aura pas d’incidence négative même si la coopérative sera fermée en
août et septembre prochains pour retrouver son rythme de croisière en
novembre.
Je tiens d’ailleurs à ce titre à remercier les salariés qui ont accepté une réorganisation provisoire de leur temps de travail.
>> Quid de la récolte 2016 ?
Autant
2015 nous a agréablement surpris en quantité et surtout en qualité,
autant nous sommes allés de déconvenues en déconvenues concernant 2016.
Ce cru est décevant en quantité, sensiblement identique à la précédente
avec un poids moyen de 6,2 t/ha, et surtout en qualité avec des lins
plus ternes et 8% de tris.
>> En terme de prix de vente, cela se traduit comment ?
Avec
un niveau à 2,18 €/kg, nous sommes dans la moyenne nationale. Signalons
aussi que la parité des monnaies n’a pas joué en notre faveur.
>> Apparement, les lins d’hiver ont plus souffert ?
Ils
ont souffert effectivement d’une fin de printemps exécrable. Sur les
210 ha emblavés, 10 % environ n’ont pas pu être teillés faute de
rentabilité économique. Les richesses sont faibles (15,8 %) et la
qualité globalement mauvaise.
Néanmoins, on constate depuis
plusieurs années que les lins d’hiver arrachés tôt, plutôt sur le vert,
sont ceux qui atteignent un rouissage satisfaisant. Sur 2017 et en
petites terres, ils devraient mieux s’en tirer.
>> Justement à propos de 2017, quelles sont les tendances ?
Les
50 ha teillés nous donnent une première idée. Le tonnage devrait être
faible, de l’ordre de 5 t/ha, mais avec une qualité supérieure à 2016.
Un bémol cependant : les fibres sont difficiles à nettoyer et les
cadences vont s’en ressentir. Au final, le cru 2017 devrait révéler une
grande disparité d’un secteur à l’autre, d’un type de terre à l’autre.
Le printemps sec en est la cause et les quelques journées caniculaires
de juin auront achevé les plantes avant qu’elles n’aient pu finir
naturellement leur cycle de vie. Nous avons vu s’évaporer des quintaux
de filasses et de graines.
>> Vous appelez à une augmentation des emblavements ?
Malgré
l’arrivée de nouveaux adhérents que je tiens à saluer, nos surfaces
sont stables. Parallèlement, le marché est porteur et les stocks actuels
de filasses sont faibles. J’estime donc qu’il serait imprudent, et même
coupable de notre part, de n’avoir pas suffisamment de matières à
proposer aux filateurs. A Cagny, il faut être volontariste et je ne peux
qu’inciter nos adhérents à accompagner cette évolution positive du
marché.
Au-delà, il est de notre devoir d’anticiper et d’accélérer
notre réflexion sur la place de la culture du lin dans des modèles
agricoles aujourd’hui nouveaux mais qui prévaudront demain avec une
pensée particulière pour les jeunes.
>> En d’autres termes, vous dites « oui plus d’hectares de lin ». Où placez-vous le curseur ?
Plus 10 %, ce serait bien.
>> Mais un retournement de marché rapide, vous y pensez ?
On
ne peut pas l’écarter mais à nous, liniculteurs, d’actionner les bons
leviers pour l’anticiper. Je pense par exemple à une gestion des stocks
de paille à la ferme qui aboutirait à une meilleure régulation de
l’offre en cas de nécessité.
>> Dans cette perspective, un rapprochement avec la coopérative Linière du Nord de Caen vous rendrait plus fort ?
Nous
avons accueilli favorablement sa demande de travailler 200 ha de ses
lins. Ayant à l’esprit une logique de bonne gestion d’entreprise, ces
deux mois de travail supplémentaires nous ont permis de sécuriser et
même conforter notre report de paille. Ensuite, de rester corrélés au
marché. Enfin, d’éviter à l’extrême le recours à un chômage partiel.
Pour
être complet et dans l’éventualité d’une récolte européenne lourde en
2018, auquel cas nous devrions solidairement organiser la gestion du
stockage de paille, il sera toujours plus serein de l’appréhender sans
la contrainte d’avoir un report insuffisant.
>> Où en êtes-vous dans le contrat de mariage ?
Le
projet est amorcé et si l’accouchement peut paraitre long, nous
disposons de la maîtrise du temps nécessaire de façon conjointe et
concertée.
>> Il faut nécessairement être gros pour encore exister demain ?
Il
nous faut grandir pour transmettre le flambeau. Les exemples ne
manquent pas dans la coopération linière. Terre de Lin, Agylin (...)
sont des coopératives qui ont su garder leurs outils de proximité tout
en se donnant les moyens humains et financiers d’accroitre leurs
missions coopératives.
>> L’un des facteurs limitants au développement, c’est l’homme ?
Tout
agriculteur subit sur son exploitation une pression sociétale qui
s’accroît. Parfois avec raison, mais parfois aussi hélas de façon
passionnée et irraisonnée.
J’entends par pression sociétale les
réglementations en tout genre, les transformations structurelles
nécessaires, la mondialisation et ses effets pervers non régulés... Tout
cela grignote la disponibilité nécessaire à l’implication des
dirigeants et accentue le risque et la pression sur leurs épaules. Qui
demain pour assumer cette responsabilité en l’état ? Qui peut
raisonnablement penser qu’on puisse être le capitaine à la barre d’un
navire et en même temps au charbon dans la cale du bateau ?
>> La fenêtre de tir à ce rapprochement est donc bonne ?
Nous
sommes conscients que si le ciel est plutôt bleu aujourd’hui sur nos
coopératives, et c’est rare en ces temps-ci, il pourrait vite
s’assombrir si nous ne nous donnons pas les moyens humains pour être
acteurs sur les dossiers émergents qui sont nombreux.
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