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PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a réaffirmé jeudi, lors d'un
entretien avec la Fédération nationale des chasseurs (FNC), son soutien à
la chasse à courre, une pratique qualifiée d'"une autre époque" par
Nicolas Hulot et de "barbare" par les défenseurs des animaux.
"Il
soutient la globalité de ce qui se passe au niveau de la ruralité en
matière de chasse et la chasse à courre en fait partie, pour lui il n'y a
aucune ambiguïté là-dessus", a dit à des journalistes le président de
ce lobby, Willy Schraen, à l'issue de sa rencontre avec le chef de
l'Etat à l'Elysée.
"Il maintient l'engagement qu'il avait pris de
dire : 'je suis solidaire et je défends toutes ces valeurs de la chasse
française'", a-t-il ajouté, évoquant un entretien "chaleureux et
pragmatique" avec le chef de l'Etat.
Pendant la campagne
présidentielle, Emmanuel Macron avait créé la surprise et fait forte
impression à une partie des 1,3 millions de chasseurs - un électorat
traditionnellement choyé - en défendant toutes les chasses
traditionnelles au nom de la protection du patrimoine français.
Son
plaidoyer en faveur d'un retour des chasses présidentielles -
supprimées et remplacées par des "battues de régulation" sous la
présidence de Nicolas Sarkozy - n'était également pas passé inaperçu,
tout comme son déplacement à Chambord en décembre pour un week-end privé
au cours duquel il avait rencontré des membres de la FNC.
Combat
d'arrière-garde ou non, il n'en demeure pas moins que la pratique de la
chasse à courre - qui compte encore 400 équipages, 10.000 pratiquants
et 100.000 sympathisants en France - continue de susciter des débats
passionnés entre chasseurs et défenseurs de la cause animale.
FEU VERT A UNE DÉROGATION POUR CHASSER LES OIES
Fin
janvier, une proposition de loi relative à l'interdiction de ce type de
chasse a été déposée à l'Assemblée nationale par La France insoumise et
signée par des élus d'autres groupes parlementaires.
Le député
du MoDem Erwan Balanant a pointé le "retard" de la France en la matière,
citant pour exemple l'Angleterre, où cette pratique a été interdite en
2015, et l'Allemagne.
Le ministre de la Transition écologique,
Nicolas Hulot, a lui dénoncé en fin d'année dernière une pratique
prolongeant selon lui "l’agonie et le stress de l'animal" tout en
estimant que la France n'était "pas encore prête à l’abandonner".
Selon
l'Elysée, le chef de l'Etat "est conscient qu'il s'agit d'une pratique
qui relève de la tradition française et il n'entend pas la remettre en
cause".
Autre sujet sensible abordé jeudi, la question de
l'interdiction de la chasse des oies au-delà du 31 janvier conformément à
la directive européenne "Oiseaux".
La décision du ministre de la
Transition écologique Nicolas Hulot de ne pas accorder de dérogation à
cette directive - contrairement à plusieurs gouvernements précédents - a
fait descendre dans la rue un millier de chasseurs à Rochefort
(Charente-Maritime) début février.
A rebours de son ministre, Emmanuel Macro
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