ET ON RALE A PROPOS DE LA MALTRAITANCE EN CHINE, AU MAROC, EN TUNISIE, EGYPTE ET AUTRES PAYS SOUS DEVELOPPES, MAIS LA RUSSIE NE VAUT GUERE MIEUX!!
MR POUTINE CE QUE VOUS LAISSEZ FAIRE OU MEME CE A QUOI VOUS PARTICIPEZ, OU ENCORE PIRE ORDONNEZ EST SCANDALEUX....
Zorka, une petite chienne tachetée, avait mis bas sous un abribus à Volgograd. Des habitants vigilants avaient prévenu la fourrière, mais les bénévoles de la Fondation pour la défense des animaux ont sauvé Zorka, qui vit maintenant au refuge Dino tandis que ses petits ont été adoptés.
Le refuge est plein : il abrite actuellement 179 chiens et ne peut en accueillir davantage. “Ici, c’est une ville industrielle, des chiens errants élisent domicile dans les usines, sur les chantiers”, raconte Nadejda Sergueeva, bénévole. “Ce sont de bons chiens, nous les nourrissons, nous avons un planning des gardes, nous les visitons tous les matins. Nous les stérilisons à nos frais, nous leur mettons des colliers, des médaillons gravés qui disent ‘Je suis stérilisé et vacciné’, avec un numéro de téléphone.”
Mais ça, c’était avant. De tous les chiens dont s’occupaient Nadia et ses amis sur les chantiers, un seul est encore en vie.
Et cela uniquement parce qu’il était attaché. En décembre, ils étaient sept ou huit ; ils ont tous été capturés, malgré le fait qu’ils avaient des colliers. Les vigiles nous ont raconté qu’ils ont entendu des glapissements, et quand ils sont sortis les chiens étaient déjà chargés dans la camionnette.”
En juin prochain, Volgograd accueillera quatre matchs de la phase de groupes de la Coupe du monde de football. On se prépare déjà pour l’arrivée des sportifs et des supporters. En 2017, 12 millions de roubles [170 000 euros] ont été alloués au problème des animaux errants. Le marché a été remporté par une fourrière dirigée par Konstantin Epifanov. Qui n’a pas voulu entendre qu’il fallait laisser tranquilles les chiens pris en charge par les bénévoles du refuge Dino. “Ils ont capturé nos chiens, et le jour même on a su qu’ils avaient été tués”, s’insurge Nadia Sergueeva.
Sarbacanes empoisonnées
Le championnat se déroulera dans 11 villes de Russie, et partout il a été décidé d’éradiquer préventivement tous les animaux errants : pas seulement les chiens mais aussi les chats. Le programme a été lancé alors que Vitali Moutko, premier protagoniste du scandale du dopage, était ministre des Sports. Début 2018, la Commission parlementaire pour l’écologie et la protection de la nature a demandé au nouveau ministre, Pavel Kolobkov, d’épargner les pauvres bêtes. “L’abattage de chaque chien coûte entre 6 et 9 mille roubles [entre 85 et 130 euros]. Avec cet argent, on pourrait aisément financer la capture, la vaccination, la stérilisation et le maintien de ces animaux dans des refuges”, a déclaré Vladimir Bourmatov, président de cette commission.C’est une question de réputation pour notre pays. Nous ne sommes pas des barbares pour abattre en masse des animaux dans la rue, jeter leurs cadavres ensanglantés dans des camionnettes et les trimballer à travers la ville.”Mais Bourmatov arrive trop tard. Les abattages de masse sont déjà en cours, suivant d’ailleurs le même schéma qu’en 2014, quand la Russie se préparait pour les Jeux olympiques. Lorsqu’on avait entrepris d’éradiquer les animaux à Sotchi, un scandale international avait éclaté. Les chasseurs de la société Basya abattaient les chiens à l’aide de sarbacanes dont les flèches étaient empoisonnées à la ditiline. Les chiens mouraient de suffocation dans d’atroces souffrances, encore conscients, tandis que les tueurs recevaient 500 roubles par cadavre. Aujourd’hui, à en croire les chiffres donnés par Bourmatov, les prix ont flambé.
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