Comme j’ai pu déjà le dire, l’histoire souvent se déroule assez lentement pendant des périodes de stabilité relative pouvant sembler longues, puis brutalement l’histoire s’accélère.
C’est une de ces accélérations que nous vivons aujourd’hui avec la crise politique sans précédent qui secoue l’Espagne et la menace d’explosion, une explosion qui peut potentiellement s’avérer catastrophique aussi bien pour la péninsule ibérique que pour le reste de l’Europe. Enfin, disons plutôt pour le reste des pays européens, eux-aussi menacés par les tentations séparatistes de certaines régions.
La stratégie européenne ? Détruire les États pour faire exister l’Europe fédérale
Cela fait des années pour ne pas dire des décennies que l’Europe politique poursuit son rêve d’existence et de puissance. Pour rendre réelle l’existence de cet État européen utopique, il faut évidemment éradiquer les États.
C’est ce qui est consciencieusement fait depuis 40 ans avec ce que l’on appelle la « construction européenne ».
Derrière la construction européenne se cache la destruction des États.
Pour détruire les États, c’est l’euro, l’immigration, le dumping fiscal et social qui ont été utilisés de même que l’élargissement de l’Union. Petit à petit, à force de traités, la souveraineté des pays a été anéantie.
Parallèlement, il a toujours existé la volonté de la part de l’Europe de favoriser l’indépendantisme des grandes régions pour casser définitivement les nations.
Ce que vous voyez à l’œuvre en Espagne est évidemment une bénédiction pour l’Europe dont il faut se méfier du pseudo-silence qui est en réalité un piège politique redoutable.
AUTRE
SOURCE ET SUITE
Il faut ensuite rappeler l’essentiel : c’est aux
Espagnols – à eux seuls, mais à tous les Espagnols – de décider de
l’avenir de leur pays. Car la sécession de la Catalogne n’aurait pas
seulement des conséquences majeures sur les habitants de Barcelone ou de
Gérone, mais tout autant sur ceux de Madrid ou de Cordoue.…
C’est la raison pour laquelle la constitution adoptée
en 1978 (y compris très massivement par les électeurs catalans) prévoit
que c’est à l’ensemble du pays de décider de l’éventuel départ d’une
partie de son territoire. Une disposition qui est du reste en vigueur
(sous forme référendaire, parlementaire ou autre) dans la plupart des
pays du monde.…
Le principe affirmant que c’est à la population dans
son entier, et non à une partie d’entre elle, de trancher sur une
indépendance est notamment nécessaire pour éviter une dérive mortifère.
Car dans l’hypothèse (au demeurant peu probable) où une majorité de
résidents catalans choisirait l’indépendance, qui pourra empêcher une
sous-région (une province ou une comarque) de proclamer qu’elle n’entend
pas faire partie du nouvel Etat, et faire sécession à son tour
(éventuellement pour rejoindre l’Espagne) ? Et cette scissiparité peut
continuer à l’infini, aboutissant à un inimaginable émiettement de
micro-Etats.…
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