Pas
prêt de plaire aux industriels de la viande, un nouveau rapport de
l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) a été publié en
janvier, actualisant les recommandations de l’agence en termes
d’alimentation pour les institutions hexagonales. Des recommandations
qui sont connues pour entrer en ligne de compte dans la définition même
d’une politique sanitaire nationale au travers de diverses instances
décisionnelles. Parmi celles-ci, on retrouve en particulier une
injonction à consommer davantage de légumineuses, et à diminuer les
quantités de charcuterie et de viande dans nos assiettes. De nouveaux
repères, à contre courant de ce qui était communément accepté, qui vont
dans le sens d’une alimentation plus saine, mais aussi plus responsable
et moins carnée, au regard de la situation écologique.
Les légumineuses en vedettes
Encore
trop peu présentes dans les assiettes françaises, les légumineuses
s’inscrivent au cœur du rapport rédigé par l’Anses et publié il y a une
dizaine de jours. Contenant des quantités importantes de micronutriments
comme le fer ou le calcium et étant sources importantes de fibres et de
protéines, les légumineuses telles que les lentilles, les pois ou les
fèves ont de nombreux atouts nutritifs. Les légumineuses constituent une
alternative et un complément facile et bénéfique aux pâtes et au riz
encore très apprécié des Français. À propos de ces derniers, d’ailleurs,
l’Anses recommande de privilégier les produits céréaliers les moins
raffinés. C’est-à-dire des produits complets ou semi-complets.
En
outre, les légumes et les fruits conservent une place importante dans
les recommandations énoncées par l’agence. En consommer 5 portions par
jour reste d’actualité. La consommation d’huiles végétales riches en
acide alpha-linolénique (un oméga 3 essentiel) telles que l’huile de
colza ou de noix est aussi encouragée. Les poissons gras, quant à eux,
continuent de voir leur consommation bihebdomadaire conseillée par le
rapport....
......
...En parallèle, la pression démographique mondiale allant grandissant, la
nécessité de repenser nos habitudes alimentaires afin de permettre à 10
milliards d’individus de se nourrir se fait de plus en plus grande. Face
à des ressources limitées et à une situation climatique inquiétante, il
a été prouvé qu’une alimentation très faible en viande ou végétarienne
était plus respectueuse de l’environnement —
en plus d’épargner aux animaux des traitements souvent effroyables.
S’il n’est pas exigé de tous devenir végétariens pour sauver la planète
aussi bien que notre peau, réduire notre consommation de viande reste en tout cas souhaitable et urgent au regard du rapport de l’Anses.
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