SOURCE ET SUITE
La philosophe Florence Burgat, spécialiste de la question
animale, publie une somme passionnante sur “l’Humanité carnivore”.
Paradoxalement, cette végétalienne affirmée pense qu’un des remèdes au
massacre des animaux viendra des viandes végétales et de la viande de
synthèse.
“Un jour viendra où l’idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment leur chair en lambeaux dans des vitrines, inspirera sans doute la même répulsion qu’aux voyageurs du XVIe ou du XVIIe siècle, les repas cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains.”Hélas, il n’en est rien, le carnage continue. Des milliards d’animaux sont massacrés annuellement, le burger saignant est presque devenu un plat national… Et cela alors que les progrès agricoles permettraient aujourd’hui de produire toutes les protéines végétales dont notre organisme a besoin, que nos sociétés tolèrent de moins en moins le sort atroce réservé aux animaux, et qu’elles prennent de plus en plus conscience que l’élevage industriel est insoutenable d’un point de vue écologique et économique, surtout si les pays émergents persistent à adopter nos modes de consommation à base de steaks et de chicken wings............
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.................Une des grandes spécialistes de la question animale, avocate vigoureuse de leurs conditions de vie et de mort, la philosophe Florence Burgat, réfléchit à cette contradiction depuis des années. Elle vient de publier un ambitieux ouvrage intitulé L’Humanité carnivore, qui fait appel à l’anthropologie, la paléontologie, l’histoire, la mythologie pour s’interroger sur la transformation mystérieuse de l’omnivore Homo sapiens en carnivore institué, et même dans certaines sociétés en cannibale meurtrier, par goût pour la chair humaine, une pratique que beaucoup, mal à l’aise avec cette gastronomie tabou, ont longtemps niée.
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