Un végétaRien refuse de manger ce qui a nécessité la mort d’un animal : il ne mange donc ni viande, ni poisson, ni crustacé, ni mollusque, ni gélatine, ni présure.
Il peut manger des oeufs, des produits laitiers, du miel.


Un végétaLien refuse de manger tout ce qui provient de l’exploitation des animaux : il ne mange donc ni viande, ni poisson, ni crustacé, ni mollusque, ni oeuf, ni produit laitier, ni miel.

Pour quelles raisons peut-on décider de choisir une alimentation végétarienne (ou végétalienne) ?

Cela peut être bien sûr parce qu’on n’aime pas le goût de la viande, ni du poisson… mais très peu de végétariens le sont pour cette raison.
Les raisons les plus fréquentes sont :

1. Pour répartir plus équitablement les richesses et aider la population mondiale à manger à sa faim
40% de la production mondiale de céréales sert à nourrir les animaux d’élevage.
Si ces céréales étaient utilisées pour nourrir directement des êtres humains, cela suffirait amplement à nourrir l’ensemble des personnes sous-alimentées de la planète !
La consommation d’aliments d’origine animale est responsable du gaspillage, pour la production de ces aliments, de ressources considérables en énergie et en eau, du surpâturage et de la surpêche.
D’après un calcul établi en 1990 par le Programme mondial sur la faim, à l’Université Brown (États-Unis), les récoltes récentes suffiraient à nourrir 6 milliards de végétariens, alors que, pour nourrir autant de personnes ayant une alimentation riche en viande, nous serions déjà en déficit de terres.
Pour en savoir plus : www.alimentation-responsable.com, www.mangez-vegetarien.com

2. Par respect de l’environnement
La production de protéines animales utilise 45% de l’eau mondiale et 70% des terres agricoles, d’après la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
« Pour obtenir 1 kilo de boeuf, il faut 7 à 10 kg de céréales, 15.000 à 18.000 litres d’eau et 5 à 10 fois plus de sols que pour obtenir la même quantité de protéines végétales », calcule la FAO.
En moyenne, une alimentation carnée nécessite plus de 15.000 litres d’eau par jour et une alimentation végétarienne 5.000 litres.
La seule production du fourrage requiert 33% des terres arables mondiales et 75% des terres arables européennes. En Amazonie, l’élevage de bétail en ranch est par ailleurs devenu la première cause de déforestation.
Enfin, dans son rapport publié en 2006, la FAO estime que l’élevage est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que tous les transports réunis !
« Mieux vaut un végétarien roulant en 4×4 qu’un mangeur de steak à vélo ! »
Pour en savoir plus : www.fao.org/ag, www.fao.org/docrep

3. Par respect des animaux
Certains sont soucieux du bien-être animal, et ne veulent pas cautionner les souffrances qui sont infligées aux animaux par les conditions d’élevage concentrationnaire et les conditions d’abattage.
D’autres pensent simplement qu’aucune espèce animale ne « mérite » d’être mangée… (dans notre culture nous ne mangeons pas de chien, ni de chat… alors qu’en Inde, c’est la vache, qui considérée comme un animal sacré, et ne se mange donc pas).

Pour en savoir plus : www.cahiers-antispecistes.org

4. Enfin de plus en plus de personnes choisissent une alimentation végétarienne afin de rester le plus longtemps possible en bonne santé.
Pour en savoir plus : position-de-lapsares, position-ADA-2009

Mais justement n’est-ce pas risqué pour la santé de supprimer la viande et le poisson ?

La France est l’un des pays qui comptent le moins de végétariens en Europe, et pour cause : le lobby de l’élevage en France est très important. Pourtant… : « Les végétariens sont en meilleure santé que les personnes consommant de la viande et vivent plus vieux que le reste de la population ». (Des études estiment que les végétariens et végétaliens vivent en moyenne 3,6 ans de plus que le reste de la population.)
Les experts chargés par l’État français d’établir les recommandations alimentaires ont souvent des conflits d’intérêts (ils travaillent pour l’industrie laitière ou l’industrie de la viande), ce qui pourrait expliquer les différences observées entre les recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Les diverses études menées dans le monde, montrant les bienfaits d’une alimentation végétarienne, ne sont que très rarement diffusées en France.
A titre d’exemple, la position de l’American Dietetic Association et des Diététistes du Canada au sujet de l’alimentation végétarienne, basée sur plus de 250 études, qui sert de référence aujourd’hui, est encore très peu répandue en France. Cette étude conclut que « Il a été montré que l’alimentation végétarienne, menée d’une façon appropriée, est bonne
pour la santé, adéquate d’un point de vue nutritionnel et bénéfique pour la prévention et le traitement de certaines maladies. L’alimentation végétarienne est adaptée à toutes les périodes de la vie. »
L’association américaine de diététique indique que « les végétariens sont moins sujets aux problèmes cardiovasculaires, ont des taux plus bas en cholestérol, ont moins de problèmes d’hypertension, de diabète, et de cancers de la prostate et du colon » et que les végétariens sont moins sujets aux problème d’obésité.
(Ann Mangels, Virginia Messina, and Vesanto Melina, « Position of the American Dietetic Association and Dietitians of Canada : Vegetarian Diets, » Journal of the American Dietetic Association, Jun. 2003, pp. 748- 65)
Et l’expérience d’une future médecin : l-ordonnance-ou-la-vie.com/regime-vegetarien

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