Quelque 800 personnes ont manifesté samedi dans le calme contre le chantier de la ferme laitière dite des «1000 vaches» près d'Abbeville (Somme). Les manifestants se sont rassemblés à l'appel de Novissen, une association d'opposants au projet, financé pour plus de 11 millions d'euros par le fondateur d'une entreprise de BTP.
Les manifestants, dont certains étaient déguisés en vaches et qui n'avaient à l'origine pas l'autorisation de se rendre sur le chantier proprement dit, l'ont finalement obtenue auprès des gendarmes après s'être engagés à inspecter le site sans le dégrader.
L'objectif, c'était une manifestation pacifique, et de montrer à ceux qui ne le connaissaient pas l'importance du chantier. Tous ceux qui sont là se sont rendu compte du côté débile de la taille de cette ferme. Démesurée», a commenté Marc Dupont, secrétaire de Novissen.
A terme, une ferme de plus de 1700 bovins
«Comme il y a eu un moratoire sur le gaz de schiste pour la santé, un moratoire sur les OGM à cause de la santé, on demande un moratoire sur l'élevage industriel en France», a pour sa part déclaré Michel Kfoury, président de Novissen. «Et si le gouvernement veut de cet élevage, au moins qu'il l'encadre par des lois», a-t-il ajouté.
Un arrêté préfectoral a en effet limité à 500 le nombre de vaches laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Mais les opposants estiment que les dimensions de la ferme, et du méthaniseur qui y est associé, n'ont pas été changées et qu'il s'agira à terme d'une ferme de 1000 vaches (1750 bovins au total avec les génisses).
Le méthaniseur, dangereux pour la santé des habitants
Soutenus par la Confédération paysanne et plusieurs partis de gauche, les riverains dénoncent un projet «contre nature», selon Novissen, et s'inquiètent en particulier du méthaniseur, «le plus gros d'Europe», et de ses incidences sur la santé des habitants proches. Ce réservoir de fumier est construit de façon à tirer un maximum de méthane du fumier pour le transformer en énergie ou hydrocarbures.
Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a répété son inquiétude pour les agricultures de petite taille : «On va les mettre à mal avec des projets comme ça».
Michel Ramery, fondateur d'une entreprise de BTP, qui investit 11 millions d'euros dans le projet de cette «ferme industrielle», est mis en cause. «Ce qui est important [pour M. Ramery], c'est de toucher des subventions et en réalité, c'est la méthanisation, le rachat de l'énergie, qui va lui permettre de gagner de l'argent. Tout son modèle est déséquilibré et malhonnête sur un plan durable», a déploré Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, présent sur place.
VIDEO. Somme : manifestation des opposants à la «ferme des 1000 vaches»
A terme, une ferme de plus de 1700 bovins
«Comme il y a eu un moratoire sur le gaz de schiste pour la santé, un moratoire sur les OGM à cause de la santé, on demande un moratoire sur l'élevage industriel en France», a pour sa part déclaré Michel Kfoury, président de Novissen. «Et si le gouvernement veut de cet élevage, au moins qu'il l'encadre par des lois», a-t-il ajouté.
Un arrêté préfectoral a en effet limité à 500 le nombre de vaches laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Mais les opposants estiment que les dimensions de la ferme, et du méthaniseur qui y est associé, n'ont pas été changées et qu'il s'agira à terme d'une ferme de 1000 vaches (1750 bovins au total avec les génisses).
Le méthaniseur, dangereux pour la santé des habitants
Soutenus par la Confédération paysanne et plusieurs partis de gauche, les riverains dénoncent un projet «contre nature», selon Novissen, et s'inquiètent en particulier du méthaniseur, «le plus gros d'Europe», et de ses incidences sur la santé des habitants proches. Ce réservoir de fumier est construit de façon à tirer un maximum de méthane du fumier pour le transformer en énergie ou hydrocarbures.
Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a répété son inquiétude pour les agricultures de petite taille : «On va les mettre à mal avec des projets comme ça».
Michel Ramery, fondateur d'une entreprise de BTP, qui investit 11 millions d'euros dans le projet de cette «ferme industrielle», est mis en cause. «Ce qui est important [pour M. Ramery], c'est de toucher des subventions et en réalité, c'est la méthanisation, le rachat de l'énergie, qui va lui permettre de gagner de l'argent. Tout son modèle est déséquilibré et malhonnête sur un plan durable», a déploré Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, présent sur place.
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