Si je m’écoutais, je vivrais entouré de chats et de rien d’autre. De
quelques livres aussi. Et de musique, sans laquelle la vie ne
ressemblerait à rien. Je vivrais de rien, d’amour et d’eau fraîche, de
légumes plantés dans mon potager, de l’air du temps et de ces mille
petits riens qui font le sel de l’existence. Surtout, je me garderais
bien des hommes, de leur médisance et de leur lâcheté, de leur tromperie
et de leur méchanceté, de leur vacuité et de leur bavardage.
J’irais
dans la vie, solitaire, sans attache, libre, sans comptes à rendre à
personne, accompagné d’un chat dont la présence ne me quitterait jamais.
Nous habiterions une simple cabane, près d’un lac aux eaux bleutées,
entourés d’arbres qui s’élèveraient hauts dans le ciel, mirifiques et
majestueux, parmi la tendre beauté de paysages qui ne s’encombrent
d’aucun artifice pour se laisser admirer, quand le soleil au zénith
s’étend au-dessus d'eux et chante le bonheur terrestre.
Nous
serions inséparables mon chat et moi. Je n’aurais aucun secret pour
lui, il se confierait à moi, assuré que jamais je ne le trahirais. Il
serait là, beau et doux comme tous les chats, énigmatique et solitaire,
placide et attentif, les yeux pleins de ces mystères dont les dieux les
ont pourvus pour mieux nous ensorceler, promenant son allure féline
parmi les livres et mes souvenirs d’autrefois.
SOURCE ET
SUITE
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