Dans le département, L-PEA mène campagne contre le centre d’engraissement de Saint-Martial-le-Vieux et un projet de poulailler de 15.000 têtes à Moutier-Rozeille.
L’élevage extensif tel qu’il est pratiqué en Creuse ne ménage-t-il pas le bien-être animal ?
Aurore Lenoir : Non, car il y a des cas de négligence et de maltraitance. En sachant que 80 % des animaux consommés dans le monde sont élevés selon des modes industriels. L’industrialisation de l’élevage est la tendance de fond. Cela dit, un élevage raisonné ne nous satisfait pas non plus d’un point de vue éthique et moral : on fait naître des animaux pour les tuer, très jeunes. L’éleveur tisse des liens avec les animaux avant de les mettre à mort. C’est une trahison. À une époque lointaine, la consommation de protéines animales a été nécessaire au développement humain, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Qu’envisagez-vous pour les éleveurs eux-mêmes dont vos idées menacent directement la subsistance ?
Aurore Lenoir
: Il faut penser aussi aux ouvriers d’abattoirs qui font un travail
sordide. La fin de l’élevage est effectivement notre objectif final.
Nous sommes contre un système, pas contre des personnes. Au lieu de se
tourner vers le maraîchage, on voit plutôt des éleveurs bovins se
diversifier vers les poules en cage. Et ça, les consommateurs et
riverains n’en veulent plus. Notre cause avance : plus personne ne
consomme de la viande sans se poser de questions.
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