...............Enfin, sixième constat : la petite frappe-tweet de
Donald Trump remet l’Amérique dans les tendances lourdes de son immuable
logique : la fabrique d’un ennemi garant de la reproduction de ses
intérêts. Le 11 novembre 2016, prochetmoyen-orient.ch écrivait : Trump,
tout changer pour que rien ne change ! La frappe-tweet de Trump rompt
avec l’une des intentions de campagne du nouveau président des
Etats-Unis : tendre la main à la Russie de Poutine ! A l’époque cette
orientation avait fait aussitôt chuter la bourse et flipper nombre de
cadres du complexe militaro-industriel américain, parce qu’après
l’effondrement du bloc soviétique, la fabrication d’un nouvel ennemi
double – le terrorisme et la Russie de Poutine – garantit des millions
d’emplois et des milliards d’investissements et de profits.
« Nous assistons à la néo-militarisation de
l’économie et à la privatisation du warfare auxquelles donne lieu
l’économie de guerre à durée indéfinie de la Guerre froide. C’est la clé
de ‘la puissance pour le long terme’ : Private business must run the
Cold War’s business. Et pour parler encore la langue des vainqueurs qui
n’écrivent pas l’histoire sans donner aussi leurs intitulés à de
nouvelles ‘sciences’ : pas de logistique du business (business
logistics) sans le business de la logistique, de la militarisation
intensive de la société de contrôle par la consommation »6. En effet, il
était inconcevable pour beaucoup de milieux d’affaires américains que
Donald Trump puisse tendre la main à Vladimir Poutine. Au-delà de toutes
considérations politiques et morales, la pérennisation du vieil ennemi
russe reste une nécessité absolue de la poursuite des affaires. Par
conséquent, on ne peut parler normalement avec Moscou au risque de
désespérer Wall Street, la City et les lobbies de Bruxelles. ............
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