Plusieurs préfectures de l'ouest
de la France ont interdit la diffusion des affiches d'une association de
protection des animaux de ferme dénonçant la castration des porcelets à
vif sans anesthésie.
Le
bien-être animal est plus que jamais d'actualité. Une campagne
d'affichage lancée par l'association de protection des animaux de ferme,
Welfarm, et
dénonçant la castration à vif des porcelets vient d'être annulée par la
préfecture de la Sarthe après l'avoir été aussi dans plusieurs villes
de Bretagne. «En place depuis le mercredi 31 août au Mans, les affiches
(...) ont été retirées samedi 3 septembre sur ordre de la préfecture.
Cette censure intervient dans un contexte déjà tendu puisque l'opération
d'affichage avait déjà été suspendue à Brest, Langueux et Saint-Brieuc
suite à des menaces provenant du monde agricole et politique», indique
Welfarm dans un communiqué.
Le motif invoqué par la préfecture de la Sarthe est la prévention «d'un risque d'atteinte à l'ordre public». Et plus précisément sur la circulation des transports en commun du Mans qui devait publier cette campagne d'affichage. «J'ai contacté la société des transport urbain du Mans, explique au Figaro, Ghislain Zuccolo, directeur général de Welfarm basé à Metz. Elle a reçu plusieurs appels d'agriculteurs menaçant de bloquer les dépôts de la ville, si la campagne d'affichage en question était maintenue.»
Remiser le bistouri
L'association dénonce une pratique violente pour les animaux. «Aujourd'hui, 85% des porcs mâles élevés en France sont castrés sans anesthésie à l'aide d'un scalpel alors même que des alternatives à cette pratique douloureuse existent et sont prédominantes dans plusieurs pays européens, poursuit Ghislain Zuccolo. C'est une opération très douloureuse sur le moment mais aussi quelques jours après.»
L'association, qui connait bien le sujet, a déjà lancé en mai 2016 une campagne baptisée «#COUIC2018», destinée à sensibiliser la filière et le grand public. Elle a par ailleurs recueilli «plus de 120.000 signatures» en mettant une ligne une pétition demandant l'arrêt de cette pratique.
La castration permet d'obtenir des porcs plus gras, tout en évitant l'odeur forte de verrat à la cuisson. Mais rien n'empêche les éleveurs d'anesthésier les porcelets pendant la castration. Actuellement, seul un acteur majeur du secteur, la coopérative Cooperl, a pratiquement remisé le bistouri. Elle regroupe un quart des éleveurs français de porcs dont 80% d'entre eux ont mis fin à ce procédé.
Le motif invoqué par la préfecture de la Sarthe est la prévention «d'un risque d'atteinte à l'ordre public». Et plus précisément sur la circulation des transports en commun du Mans qui devait publier cette campagne d'affichage. «J'ai contacté la société des transport urbain du Mans, explique au Figaro, Ghislain Zuccolo, directeur général de Welfarm basé à Metz. Elle a reçu plusieurs appels d'agriculteurs menaçant de bloquer les dépôts de la ville, si la campagne d'affichage en question était maintenue.»
Remiser le bistouri
L'association dénonce une pratique violente pour les animaux. «Aujourd'hui, 85% des porcs mâles élevés en France sont castrés sans anesthésie à l'aide d'un scalpel alors même que des alternatives à cette pratique douloureuse existent et sont prédominantes dans plusieurs pays européens, poursuit Ghislain Zuccolo. C'est une opération très douloureuse sur le moment mais aussi quelques jours après.»
L'association, qui connait bien le sujet, a déjà lancé en mai 2016 une campagne baptisée «#COUIC2018», destinée à sensibiliser la filière et le grand public. Elle a par ailleurs recueilli «plus de 120.000 signatures» en mettant une ligne une pétition demandant l'arrêt de cette pratique.
La castration permet d'obtenir des porcs plus gras, tout en évitant l'odeur forte de verrat à la cuisson. Mais rien n'empêche les éleveurs d'anesthésier les porcelets pendant la castration. Actuellement, seul un acteur majeur du secteur, la coopérative Cooperl, a pratiquement remisé le bistouri. Elle regroupe un quart des éleveurs français de porcs dont 80% d'entre eux ont mis fin à ce procédé.
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