samedi 1 mars 2014

BIENFAITS DU SOJA!!!

Tout ce qu'il faut savoir sur les bienfaits scientifiques du soja  



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Un article inédit, qui s'appuie sur des recherches scientifiques sur tous les bienfaits du soja, rédigé par Hervé Berbille, ingénieur agroalimentaire et Dr Jérôme Bernard-Pellet, nutritionniste. Une recherche qui vise à exposer les actions bénéfiques du soja pour la santé et l'organisme.
Cancer du sein : le soja bénéfique à tout âge de la vie
Une nouvelle « méta-analyse » (1) publiée en novembre 2013 indique que l'exposition aux « phyto-œstrogènes » de soja (Glycine max) est reliée à un risque inverse de cancer du sein, y compris chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein.
Cette méta-analyse relève également une absence d'activité œstrogénique chez l'Homme (« Soy does not have estrogenic effects in humans »).
Au demeurant, malgré un bruit de fond très hostile au soja, ces conclusions ne constituent pas une quelconque surprise pour la communauté scientifique. Depuis le début des années 1990, date des premières publications (2) évaluant le lien entre consommation de soja et cancer du sein, toutes les études publiées depuis aboutissent à des conclusions similaires (3 à 11).
En outre, ces données cliniques et épidémiologiques sont elles-mêmes cohérentes avec les études réalisées in vitro qui montrent que les isoflavones du soja, improprement appelées « phyto-œstrogènes », agissent comme des « inducteurs d'apoptose » (12) ; en d'autres termes, les isoflavones provoquent le « suicide » des cellules cancéreuses, tout en protégeant les cellules saines. Les isoflavones inhibent également l'angiogenèse » (13), empêchant la vascularisation des tumeurs cancéreuses, limitant ainsi leur dissémination, ou bien encore réduisent l’activité des « aromatases », les enzymes impliquées dans la synthèse des œstrogènes. Cette dernière propriété  permet aux isoflavones de réduire la pression œstrogénique à laquelle notre organisme est soumis en permanence, et ce quel que soit l’âge ou le sexe. Il n'est pas inutile de rappeler que l’exposition œstrogénique est, et de très loin, avant tout, « endogène », c'est-à-dire attribuable à la synthèse des  œstrogènes par notre propre organisme.
C'est ainsi que consommer régulièrement du lait de soja par exemple permet de réduire de plus de 30 % les taux d'œstradiol 17 β circulants (14).
Soja et cancer du sein : l'ANSES doit revoir ses recommandations !
En revanche, cette méta-analyse, questionne à nouveau fortement les recommandations de l'ANSES. Rappelons que, depuis la publication de son rapport en mars 2005, en France, et seulement en France, l'ANSES décourage l'usage du soja chez les « femmes ménopausées aux antécédents de cancer du sein » (15).
Cette recommandation qui, déjà à l'époque, ne reposait sur aucune étude scientifique, est contestée à chaque nouvelle publication, rendant proprement intenable la position de l'ANSES.
Néanmoins, l'ANSES reste inamovible dans ses recommandations. Ainsi, en 2011 (16), Mariette Gerber réaffirme tout le bien-fondé de cette recommandation, omettant par ailleurs les nombreuses études citées précédemment, sans compter que confier l'évaluation du rapport de mars 2005 à la même personne qui en assura la présidence peut être également sujet à caution.
Les troublantes omissions du rapport ANSES (mars 2005)
En 2004, une étude clinique (17) conduite par des chercheurs de l'université de Californie relevait déjà que, chez des femmes atteintes d'un cancer du sein, une supplémentation en isoflavones de soja contribuait à inhiber la croissance tumorale.
En mars 2005, l'ANSES justifie ses recommandations sur la base des études, contradictoires, conduites sur modèle animal, en l'occurrence chez des rongeurs. Rappelons que les rongeurs métabolisent les isoflavones beaucoup plus activement que l'Homme (18), ce qui rend les extrapolations à l'Homme particulièrement hasardeuses.
Quoi qu'il en soit, les raisons qui conduisirent alors les rédacteurs du rapport de l'ANSES (ex-AFSSA) à privilégier des études conduites sur modèle animal au détriment de celles conduites chez l'Homme restent encore aujourd'hui difficilement explicables.
De même, on s'étonnera que les liens manifestes qu'entretenaient nombre de ses rédacteurs avec l'industrie laitière, constitutifs de conflits d’intérêts pourtant flagrants, n'aient pas alors suscité d'émoi particulier.
Le principal mérite du soja ? Offrir des alternatives aux sources de – véritables – œstrogènes que sont la viande et des produits laitiers !
Si les propriétés anti-cancéreuses du soja précédemment évoquées ne sont évidemment pas à négliger, le plus grand mérite du soja réside sans doute dans les alternatives aux produits laitiers et carnés qu'il offre. Cela lui vaut certes une profonde hostilité des filières concernées, mais permet d'éviter l'exposition aux – véritables – œstrogènes contenus dans ces aliments (19), au premier chef les produits laitiers.
Les taux d'œstrogènes contenus dans les produits laitiers, à de niveau de consommation comparables à ceux recommandés par PNNS, s'avèrent suffisants pour faire chuter le taux de testostérone chez les individus mâles (20), alors que la consommation de soja n'a aucune incidence significative sur les taux d'androgènes (21). Néanmoins, c'est paradoxalement le soja qui fait l'objet des plus folles rumeurs à ce sujet.
En outre, les produits laitiers contiennent naturellement des acides gras trans (22), également décrits comme des facteurs de risques dans la survenue du cancer du sein. Comme on le croit souvent à tort, en France, ce ne sont pas les huiles végétales hydrogénées, mais les produits laitiers et de la viande bovine, qui constituent, et de loin, la première source d'exposition aux acides gras trans, des composés suspectés de favoriser le cancer du sein (23), en plus de leur effet dévastateur sur le système coronarien.
La maladie d'Alzheimer, une autre bonne raison de reconsidérer le soja
La prévention de la maladie d'Alzheimer est une autre bonne raison qui devrait nous conduire à nous défier davantage des recommandation de l'ANSES que de la consommation du soja. Nous avons en effet montré que les isoflavones de soja inhibent l'agrégation de peptides amyloïdes (25), ce qui suggère que le soja pourrait prévenir la survenue de la maladie d'Alzheimer.
Au demeurant, ces résultats expérimentaux sont cohérents avec les données épidémiologiques qui indiquent une plus faible prévalence de l’Alzheimer dans les pays traditionnellement consommateurs de soja. À cet égard, le cas d'Okinawa est très éclairant. Cette région du monde connaît une longévité parmi les plus élevées au monde. Or, une population plus âgée devrait conduire mécaniquement à une plus forte prévalence de la maladie d'Alzheimer. Mais précisément, à Okinawa, on observe le phénomène inverse.
Sans pouvoir encore établir à ce jour une relation de cause à effet, on notera cependant que la consommation de tofou y est également l'une des plus élevée au monde (26).
De surcroît, le tofou d'Okinawa, apparenté au « momen tofou » (27), est plus concentré en isoflavones que les tofou consommé dans les autres régions du Japon.
Enfin, pour mémoire, si je puis dire, d'autres publications ont montré que les « phyto-stérols » du soja, inhibent également l'agrégation des peptides amyloïdes (28).


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