dimanche 2 septembre 2018

PAUL GRAIG ROBERTS...

La guerre peut-elle être évitée et la planète sauvée ?

 

 

SOURCE ET SUITE

 

 

Le gouvernement russe et le président Poutine sont soumis à une forte pression. C’est une pression qui ne vient pas des sanctions américaines, qui sont très bénéfiques pour la Russie puisqu’elles poussent la Russie à l’indépendance ; elle vient des patriotes russes qui sont fatigués des réponses polies de Poutine aux insultes et provocations militaires incessantes de Washington. Les patriotes russes ne veulent pas la guerre, mais ils veulent défendre l’honneur de leur pays, et ils pensent que Poutine ne le fait pas. Certains d’entre eux accusent même Poutine d’être un atlantiste qui vénère l’Occident.
La désillusion engendrée par Poutine chez les patriotes, ainsi que l’approbation par Poutine du relèvement de l’âge de la retraite pour les pensions de retraite, un piège que lui ont tendu les économistes néolibéraux russes, ont nui à sa popularité au moment précis où il va à nouveau être confronté aux provocations de Washington en Syrie.
Dans mes articles, j’ai défendu Poutine contre l’accusation selon laquelle il n’est pas assez russe. Poutine veut éviter la guerre, parce qu’il sait que ce serait une guerre nucléaire, dont les conséquences seraient désastreuses. Il sait que les États-Unis et leurs alliés impotents de l’OTAN ne sont pas en mesure de mener une guerre conventionnelle contre la Russie ou la Chine, et encore moins contre les deux. Poutine sait également que les sanctions portent préjudice aux vassaux européens de Washington et que cela pourrait peut-être contraindre les États européens vassalisés à reprendre leur indépendance, ce qui limiterait la belligérance de Washington. La Russie a mis au point de nouvelles super-armes, qui donnent probablement à Poutine la capacité de détruire la totalité du monde occidental en causant peu ou pas de dommages à la Russie, mais Poutine ne voit pas l’intérêt d’une telle destruction, d’autant plus qu’on ne peut pas en prévoir les conséquences. Une telle guerre pourrait causer un hiver nucléaire ou d’autres catastrophes qui rendraient la planète inhabitable.
Par conséquent, comme je l’ai expliqué dans de nombreux articles, Poutine agit intelligemment. Il s’efforce d’agir sur le long terme tout en protégeant le monde d’une guerre dangereuse.
J’approuve la stratégie de Poutine et j’admire son sang-froid car il ne se laisse jamais guider par l’émotion, mais il y a néanmoins un problème. Les dirigeants de l’Occident avec qui il traite sont des idiots qui n’apprécient pas ses qualités d’homme d’État. Et donc, chaque fois que Poutine tend l’autre joue, comme on dit, le niveau d’insultes et de provocations monte.

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