mercredi 14 octobre 2015

ABATTOIR D' ALES VIDEO ICI AUSSI PARIS MATCH VOUS RACONTE!!!

 SOURCE ET SUITE


L’association L214 dévoile ce matin une enquête accablante sur l’abattoir municipal d’Alès (Gard).

Les abattoirs ne sont pas des centres de bien-être, on s’en doutait. Mais ce qui se déroule derrière les murs de l’abattoir municipal d’Alès, dans le Gard, dépasse l’imaginable. Réalisées entre avril et mai 2015 par un témoin qui souhaite conserver l’anonymat, les images, diffusées aujourd’hui par l’association L214, sont insoutenables.
Il y a d’abord ces chevaux, frappés à l’aide d’un bâton pour rentrer dans le « piège ». Les animaux tentent de s’échapper. D’autres reculent, résistent. Un ouvrier donne un violent coup de poing dans la tête d’une bête, une autre semble avoir une patte cassée. Elle tremble de douleur. Les gestes des hommes sont laborieux. Il faut s’y prendre à plusieurs fois. Une main au licol, une autre qui ajuste la position de tir du pistolet à tige performante (matador) entre les yeux. La technique est censée étourdir. Mais dans la salle de saignée, c’est-à-dire de mise à mort, les chevaux montrent des signes de reprise de conscience : tentatives de relever la tête, respiration, mouvement des membres et des oreilles… Quand le découpage commence, certains chevaux bougent encore.
Raté aussi l’étourdissement des bovins. Suspendus dans la salle de saignée, ils secouent leur tête et leurs pattes, puis réagissent aux coups de couteau. La loi est pourtant claire. Comme le rappelle le Professeur Gilbert Mouthon, vétérinaire et expert aux Cours administratives d’appel de Paris et de Versailles, dans son rapport réalisé à la demande de L214 : « le règlement CE 1099/2009 précise que les animaux doivent rester inconscients jusqu’à leur mort ».

Les conditions sanitaires soulèvent des questions

L’horreur se poursuit avec les moutons. Placés dans le barillet rotatif, ils peuvent observer leurs congénères en train de se faire dépecer, « ce qui est en infraction avec la note de service DGAL du 5 décembre 2012 », précise l’expert. Et d’ajouter : « on voit des animaux se recroqueviller dans le barillet après avoir été égorgés montrant que la contention mécanique n’est pas ajustée et ne remplit pas son rôle. C’est en infraction avec le règlement CEE 1099/2009, article 15 ». Les cochons, enfin. Ils sont introduits dans une nacelle à coup d’aiguillon électrique. La nacelle est ensuite descendue dans une fosse : les cochons sont gazés durant 85 secondes au dioxyde de carbone. « Méthode légale, même si elle pose des problèmes de souffrances reconnues par la CE », constate le Professeur Mouthon. Sur la vidéo diffusée par L214, les animaux suffoquent, hurlent à n’en plus finir. Étourdissement par asphyxie en vain : dans la salle de saignée, le calvaire continue. Des porcs reprennent conscience.
Au-delà des irrespects de la réglementation en matière de bien être animale, les conditions sanitaires de l’abattoir d’Alès soulèvent des questions. « Il faut noter une grande quantité de bouses séchées sur la toison de beaucoup de bovins montrant l’absence de surveillance et d’inspection ante mortem par le vétérinaire sanitaire, détaille l’expert dans son rapport. Les matières fécales des bovins sont contaminées de différents germes pouvant être pathogènes et en particulier des colibacilles dits tueurs. Il s’ensuit un risque important de contamination possible de la plaie de saignée ainsi que des carcasses lors du dépeçage ». Plus loin, il note «  l’intervention de personnel sans blouse entraînant un danger de contamination. Des bovins saignés au sol restent plusieurs minutes avec la tête et la plaie de saignée baignant dans un mélange de sang et d’eau forcément contaminée par les toisons recouvertes de matières fécales »
En 2010, la ville d’Alès avait investi 2,5 millions d’euros dans l’abattoir municipal. Chaque année, 3000 chevaux, 20 000 porcs, 40 000 ovins et 6 000 bovins sont abattus ici. « Outil essentiel au développement économique du bassin alésien, l'abattoir d'Alès répond entièrement aux normes européennes, relate la mairie sur son site. Sa modernisation a évité la fermeture d'un outil essentiel pour les éleveurs et bouchers des Cévennes »… Contacté par Paris Match, le directeur de l’abattoir d’Alès n’a pas souhaité faire de commentaires. En fin d'après-midi, Max Roustan, maire d'Alès décidait " la fermeture immédiate à titre conservatoire de cet établissement ainsi qu'une enquête administrative interne sur d'éventuels manquements aux normes d'abattage des animaux. "
« Nous espérons que cette vidéo encouragera les consommateurs à ne plus manger de viande, explique Brigitte Gothière, porte-parole de l’association L214. Ces images prouvent une fois de plus qu’il ne faut pas se faire d’illusion : dans les abattoirs, même à taille humaine, les animaux vivent le cauchemar et meurent dans de lentes agonies. Nous déposons plainte pour cruauté contre l’abattoir d’Alès ». Parce que la viande heureuse est un mythe, l’actrice Hélène de Fougerolles est devenue végétarienne il y a 3 ans. Elle a accepté de commenter l’enquête diffusée depuis ce matin par L214.
Attention, cette vidéo contient des images choquantes

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