dimanche 29 septembre 2013

ESSAYER ET ADOPTER

 
Mes 10 conseils à un(e) végétalien(ne) débutant(e)

Il n'est pas toujours aisé de faire correspondre nos désirs avec notre quotidien... Passer d'une alimentation dite « omnivore » à un régime alimentaire végétalien n'est pas chose facile ! Heureusement, nombreux sont ceux passés par là ! J'en suis, et voici mes 10 (humbles) conseils à quiconque souhaiterait sauter le pas...

  1. S'informer.

    Il est essentiel de se renseigner sur les implications de tout changement de mode de vie. L'alimentation est un acte quotidien, essentiel, et qui influe sur notre santé globale. C'est un véritable pilier de notre vie et de notre santé ! Il me paraît donc capital que chacun s'intéresse à ce qu'il mange, et a fortiori, celles et ceux qui veulent adopter un régime alimentaire « à contre-courant ». Il ne s'agit pas seulement de glaner des informations sur les sites pro-vegan, dans les livres déjà ralliés à la cause, mais bien de comprendre quels sont les besoins du corps humain, de savoir quels sont les différents nutriments, ce qu'est une protéine ou un minéral, d'en connaître les sources principales, d'être familier de l'équilibre acide/base ; mais surtout, d'être capable de reconnaître les différents groupes alimentaires à notre disposition (légumes, fruits, légumineuses, céréales,...) et d'en définir grossièrement les apports. (voir liens en fin d'article)
  2. Se sentir prêt.

    Effectivement, il est très tentant de se sentir capable de « le faire » en voyant une vidéo des conditions d'élevage des animaux, ou en écoutant un discours éloquent, ou bien même encore en lisant des blogs ou des livres dénonçant les possibles méfaits de tels ou tels produits animaux sur notre santé. Il est même probable que des gens autour de vous tentent gentiment de vous « motiver », de vous pousser à faire ce choix. Un choix doit être fait en pleine connaissance de cause. S'il vous faut 10 ans pour « enfin » laisser tomber le miel, ou bien votre pot de glace favori, eh, bien ! Qui peut vous le reprocher ? Les choses doivent se faire sans heurt, sans sacrifice. Se sentir prêt, c'est franchir un cap sans même s'en rendre compte...

  3. Prendre son temps.

    Se sentir prêt implique, je crois, de laisser la chose mûrir. Pas de précipitation ! L'idée doit se concrétiser d'elle-même. Entre le moment où vous y songer, celui où vous vous sentez végétalien(ne) et celui où vous l'êtes effectivement, il se passe souvent du temps. Allez-y pas-à-pas, doucement, sans vous l'imposer. C'est la meilleure façon de ne ressentir aucune frustration, de ne pas avoir une impression de privation, et donc la meilleure façon de se tenir à cette décision durablement !

  4. Respecter un équilibre nutritionnel.

    Maintenant que vous vous êtes renseignés et lancés, il est important de respecter au mieux vos besoins nutritionnels. Vous trouverez aisément des pyramides nutritionnelles vegan sur Internet. Vous constaterez de légères variations de l'une à l'autre, mais sachez qu'elles donnent toutes une idée globale des proportions à respecter entre les différents groupes alimentaires. Ce sont avant tout des outils qui doivent vous donner l'esprit tranquille, et non des lois immuables et strictes dont le non-respect menace votre santé ! Pensez à bien vous hydrater en buvant régulièrement, bien qu'un apport accru en fruits et légumes frais diminue votre soif.

  5. Privilégier le cru, le naturel, sans oublier les « super-aliments ».

    La cuisson (notamment vive) détruit une grande partie des vitamines, des nutriments et des enzymes. Bien qu'il ne soit pas question de se passer de sa recette préférée, pensez à consommer une crudité par repas (les légumes lacto-fermentés en font partie) pour compléter vos apports et stimuler votre digestion. Sachez qu'il existe la « cru-sine » qui est l'art de cuisiner cru, même la pâtisserie ! Enfin, préférez le naturel. Tentez de consommer l'aliment le plus complet possible : remplacez le riz blanc par du riz ½ ou complet, du sucre blanc par du sucre de canne roux (garanti non-raffiné), etc. Vous augmenterez ainsi la valeur nutritionnelle de vos aliments, leurs saveurs, leur teneur en minéraux, protéines et fibres. Il est intéressant de faire (pré-)germer vos légumineuses, graines ou céréales pour en décupler la valeur nutritionnelle, leur digestibilité et en neutraliser le pouvoir acidifiant. Pensez aux « super-aliments » tels que les graines germées, les algues, le brocoli (si, si!),...

  6. Relax, Veganx !

    À force de lire, entendre et savoir toutes ces choses sur l'alimentation, ce qu'il faut ou ne faut pas faire, les commentaires tels que « il doit être carencé, je te raconte même pas », les avis de spécialistes qui se contredisent, l'alimentation peut vite devenir... une obsession, et un vrai calvaire ! Alors, soufflez, respirez, un, deux, trois... On reprend. Les animaux ne calculent pas les calories consommées, ni leurs apports journaliers recommandés pour savoir s'ils sont dans le bon ou le mauvais. Ils vivent, ils remplissent leurs besoins, de la manière la plus naturelle possible. Nous avons la chance de pouvoir intellectualiser et comprendre l'alimentation. Alors n'en faisons pas une corvée de plus ! Mangez en connaissance de cause, sans vous interdire l'aliment X qui augmenterait hypothétiquement le risque de telle maladie. La santé et l'équilibre sont un tout. Adoptez avec décontraction une hygiène de vie, et souvenez-vous que... les règles sont faites pour être oubliées parfois... pas trop non plus, hein ! Le mieux est de savoir ce qu'on a dans son assiette, de manger varié, avec comme modèle une pyramide nutritionnelle. Si vous constatez que quelque chose ne va pas, les professionnels de santé sont là. N'hésitez pas à prendre rendez-vous.

  7. Cuisiner.

    Et oui, privilégier les plats maison, ça a du bon ! Outre vos talents de Roi du Tofu que vous pourrez exhiber et dont vous serez fier, passer du temps à cuisiner peut être un moment de pure bonheur : travailler les aliments, faire preuve de créativité, passer ses nerfs sur une recette mal rédigée... du plaisir à l'état pur. De plus, lorsque cuisiner seul peut constituer un véritable moment d'introspection, il peut s'avérer convivial d'inviter la famille ou les amis à mettre la main à la pâte ! Enfin, d'un point de vue nutritionnel, le fait-maison est plus frais, souvent moins salé et moins sucré, sans additifs, sans conservateurs ; vous connaissez vos ingrédients et pour couronner le tout : cela revient presque toujours largement moins cher. En revanche, il est vrai que cuisiner demande du temps et de la disponibilité... deux éléments aujourd'hui rares. Mais... cuisiner en 10 minutes chrono, c'est possible ! D'ailleurs des recettes express existent sur le web, je vous en proposerai également ici-même ainsi que lors des ateliers Ukiyo-e que j'anime avec Luna Bourgois.

  8. Ne pas culpabiliser.

    Vous venez de craquer... vous vous dites que vous avez fait capoter l’affaire, que tout est ruiné... pas d'inquiétude, il est normal d'avoir des moments de faiblesses, surtout qu'on ne rend pas la vie des végétaliens facile ! Partout vous voyez de délicieuses choses, des choses que vous mangiez en vous délectant par le passé ; vous respirez des odeurs alléchantes qui vous rappellent de grands moments entre amis... Mais inutile de préciser : ce qui est fait est fait ! N'en parlons plus, regardons vers l'avenir. Il suffit de savoir, au plus profond de soi, que nous sommes sur la bonne voie, que nous gardons le cap malgré les vents et marées, pour se rendre compte qu'un petit écart n'est rien comparé à votre engagement quotidien, à votre conduite de tous les jours, à tous ces mois, toutes ces années... Mais peut-être serait-il temps de penser à végétaliser votre péché mignon ? ;-)

    SUITE
 

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