SOURCE ET SUITE
COMMENT TOUT A BASCULE POUR CET ELEVEUR..
REVOLTANT !!!!!!!!!!!!!!
PAUVRES VACHES C' EST SI TRISTE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je m’appelle Jean-François Letrionnaire et j’ai osé parler. Je vis dans le Morbihan depuis toujours, et je travaille sur notre exploitation familiale depuis 25 ans. Pendant toutes ces années, j’ai pris au total 3 semaines de vacances. La ferme, mes animaux, c’est toute ma vie. Et pourtant aujourd’hui je dors dans ma voiture. J’ai tout perdu, et, comme je n’ai vraiment plus rien à perdre, je veux bien parler pour faire entendre la voix de tous les agriculteurs qu’on condamne au silence. C’est ce qui m’est arrivé. Voici mon histoire.
Dans l’élevage, on peut dire que j’ai vraiment eu de belles années. 1999 a été la meilleure. J’élevais des vaches de race Holstein, et j’ai été primé deux fois au salon de l’agriculture, en 95, et 99. J’ai reçu également d’autres prix régionaux. Bref, qu’on ne vienne pas me dire que je ne savais pas m’occuper de mes bêtes. Et puis, peu à peu, j’ai basculé en enfer. Tout a commencé en 2014-2015. Dans le Nord du département, je ne savais pas qu’on était en train de construire des parcs éoliens à tout va. Je ne pouvais pas le savoir, puisque je ne les voyais pas ! Plus de 150 machines ont été peu à peu mises en route. Et moi, j’ai vu mon troupeau dépérir. Ma production de lait s’est mise à baisser sans raison. J’ai reçu la visite de l’inspection sanitaire, la DDPP, qui m’a reproché de sous alimenter mes bêtes. On m’a demandé de me remettre en question, on a commencé à me soupçonner de maltraitance animale.
J’ai alors essayé de chercher ce que je faisais de mal, j’ai revu les rations de nourriture, j’ai fait analyser l’eau. Mais rien n’y faisait. Mes vaches semblaient atteintes par une sorte de folie. Impossible de les faire rentrer dans la stabulation. Et lorsque je leur ouvrais les portes, elles se précipitaient au dehors avec une telle violence qu’elles se montaient les unes sur les autres en s’écrasant, comme si une force invisible les avait poussées au dehors. Le soir, je ne pouvais pas les traire à l’heure habituelle. Impossible ! Vers 18 ou 19 heures, elles étaient comme folles. Je devais accomplir mon travail à 11 heures du soir, ou à minuit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire