jeudi 18 avril 2019

A SUIVRE SUPER SI CELA SE MET EN PLACE VIVE LES POUSSINS!!

 SOURCE ET SUITE



FIGARO DEMAIN - Pour éviter le massacre de plus de 50 millions de poussins par an en France dans des fermes de poules pondeuses, une technique allemande permet d’identifier le sexe des poussins dans l’œuf pour ne garder que les futures poules. La ferme pilote de la société PouleHouse vient d’accueillir 1000 poussins femelles ainsi sélectionnés.
Une avancée pour le bien-être animal. Alors que 50 millions de poussins mâles sont éliminés chaque année à la naissance, une solution permet aujourd’hui d’identifier les œufs pour ne garder que les femelles. Les premiers poussins ainsi sélectionnés viennent d’être accueillis sur la ferme pilote de la société PouleHouse.
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«Nous étions depuis plusieurs mois en contact avec la start-up allemande, Seleggt, qui a mis au point cette solution pour éviter le broyage des poussins. D’un point de vue éthique cette technique est une grande avancée», souligne Sébastien Neusch, cofondateur de PouleHouse. La société a mis au point une technique qui lui permet de détecter très tôt le sexe du futur poussin, sans lui porter préjudice. Les œufs mâles seront retirés du couvoir, les œufs femelles y retourneront jusqu’à éclosion, soit 12 jours plus tard. «L’opération n’aura eu aucune incidence sur le développement du poussin», assure l’association Welfarm qui milite pour le bien-être des animaux dans les fermes.
PouleHouse, le producteur d’œuf «qui ne tue pas les poules» (comme la société se définit elle-même) est la première structure française à accueillir des œufs ainsi sélectionnés, sans avoir dû broyer ou gazer des poussins mâles à la naissance. «Qu’ils soient Bio, Label rouge ou conventionnels, tous les élevages de poules pondeuses français reposent sur la même aberration: à peine né, un poussin sur deux est systématiquement jeté dans une broyeuse ou gazé. Les mâles, inutiles à la filière poules pondeuses, sont considérés comme des déchets», précise Welfarm.

Un surcoût modéré

«Les poussins pondront leurs premiers œufs d’ici 4 mois», assure Sébastien Neusch, qui milite pour l’émergence d’une filière éthique de l’œuf. Seul bémol, aujourd’hui aucun couvoir français ne propose les œufs ainsi sélectionnés. PouleHouse est ainsi contrainte de faire venir les poussins depuis les Pays-Bas. «Cette situation n’est pas idéale», regrette Fabien Sauleman, également cofondateur de PouleHouse, qui œuvre pour que des couvoirs français se lancent sur ce créneau.
«Le surcoût de ces œufs reste modéré, de l’ordre de 2 centimes par œuf. Nous ne le répercuterons pas sur le prix dans le commerce. Les distributeurs vont nous suivre», avance Fabien Sauleman. De fait, les œufs de Poulehouse sont vendus 1 euro l’œuf, soit près de deux fois plus cher que des œufs bios classiques. Un prix qui n’a pas détourné les consommateurs puisque depuis la création de PouleHouse en 2017, près de 2 millions d’œufs ont été vendus. Les fondateurs assurent qu’aujourd’hui, leur problème est plutôt de trouver des œufs que des débouchés. Les consommateurs valident donc l’idée que des poules ne soient pas tuées à 18 mois, comme dans la plupart des élevages, et qu’elles puissent continuer à vivre même si elles sont moins productives. La filière éthique de l’œuf a donc de beaux jours devant elle.
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