lundi 22 septembre 2014

LE PIRE AFICIONADO DE FRANCE!!!!! ANDRE VIARD, INCULTE QUI PLUS EST

Le discours officiel prononcé par André Viard à l'occasion du Toro de la Vega, ainsi que l'article où il annonçait sa présence, nous donnent l'occasion de mesurer une fois de plus l'étendue de son inculture
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 Tordesillas, septembre 2014




 A PARTAGER UN MAXIMUM SVP  CONTRE CE TORTIONNAIRE AUX MAINS PLEINES DE SANG!!!
PORTRAIT TYPE DE CES RACLURES...

 
I - Intro
Le Toro de la Vega est une tradition de la ville de Tordesillas, en Espagne, où chaque année en septembre un taureau est lâché dans les rues de la ville, puis poursuivi par une foule armée de lances, à pied ou à cheval, jusque dans la plaine (la vega), où il est achevé, à la lance puis à coups de poignard dans la nuque.
Cette pratique fait l'objet d'une telle contestation en Espagne que la mairie de Tordesillas a dû faire appel cette année à un intervenant étranger pour prononcer le "pregón", c'est-à-dire le discours d'ouverture des fêtes patronales.
Il s'agit d'André Viard, président depuis 2008 de l'association française de lobbying tauromachique intitulée Observatoire National des Cultures Taurines.
Ce choix discrédite encore plus - s'il en était besoin - le Toro de la Vega. En effet, André Viard est de notoriété publique un personnage dont le fonctionnement affectif est caractérisé par la haine et l'injure, dont la façon d'agir est caractérisée par les manipulations frauduleuses, les manœuvres dissimulées, les mensonges éhontés, et la volonté inépuisable de censurer ses opposants, et dont le fonds intellectuel est caractérisé par l'inculture abyssale.
Ces affirmations sont si précisément documentées qu'elles n'ont jamais été contredites ni par lui-même, pourtant si prompt à menacer ses contradicteurs des foudres de la justice, ni par aucun autre militant pro-corrida, y compris même au sein du conseil d'administration de son organisation.
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Lorsque les opposants à la corrida se félicitent que la défense de celle-ci soit confiée en France à Viard, ce n'est pas une simple figure de rhétorique, c'est une réalité. Viard dézingue la cause qu'il prétend défendre avec un tel talent que les opposants à la corrida se disent "Eh, oh, à quoi on sert, nous, alors !?!"
On peut lire ici la transcription du "pregón", du discours d'ouverture, de Viard. C'est en espagnol, mais l'essentiel de ce discours était sur son blog Terres taurines dès le 20 août. Nous nous référerons en premier lieu à cette version française, complétée si besoin de la version espagnole.

II - Commençons d'abord par deux figures qui relèvent de la manipulation et du sophisme banaux
1 - La manipulation routinière en matière d'archéologie
Citation : "[…] premier héros de l'humanité peint sur les paroies de la grotte de Villars, lequel était un chasseur à pied qui provoquait la charge du toro pour le tuer de face."
Passons sur la graphie "toro", plus saugrenue que jamais dans le cadre de considérations ayant trait au Paléolithique.
Viard avait récemment élucubré en reprenant les divagations tauromachiques d'un nommé Georges Charrière, lequel dans un article de 1968 (La scène du puits de Lascaux) disait (p 10) que dans la grotte de Villars (Dordogne), l'homme face au bison a "une allure de matador" (p 10). Il n'en faut pas plus à Viard pour en conclure que la corrida remonte à 23 000 ans (chiffre retenu dans son pregón, son discours d'ouverture des fêtes de Tordesillas). Signalons en passant que Georges Charrière s'aventurait dans des domaines que manifestement il ne maîtrisait pas, puisqu'il écrit dans cet article des non-sens éthologiques du genre "la tauromachie est basée sur 'le réflexe de suite' ", c'est-à-dire "le fait pour le bisonneau de suivre automatiquement le premier objet animé, quel qu'il soit, comme si c'était sa mère". Fadjen se précipite sur Christophe Thomas dès qu'il le voit, pour essayer de l'encorner, c'est bien connu.
Et notons que l'un des deux livres qu'a publié cet auteur (La signification des représentations érotiques dans les arts sauvages et préhistoriques, 1970) avait fait l'objet d'une recension par Annette Laming-Emperaire (laquelle a cosigné en 1965 La préhistoire avec André Leroi-Gourhan, excusez du peu). Celle-ci y descendait en flamme le livre, jugé superficiel, confus et incompréhensible.
Juste pour le fun, mentionnons que l'autre livre publié par Charrière est L'art barbare Scythe (1971), histoire de rappeler que les Scythes ont écrasé les Cimmériens, et que l'icône populaire de ces derniers est Conan le Barbare. Tout ça pour dire que la contrepèterie de Conan le Barbare est trop bien illustrée par André Viard (oui, je l'ai déjà faite, mais je ne m'en lasse pas).
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 ¿¿ Olé ??

2 - Le plus routinier des sophismes
Citation : "Et tandis que les mouvements animalistes hurlent à la barbarie, des enfants innocents sont massacrés en divers points du globe, sans que les démocraties modernes ne fassent rien pour l'empêcher"
Inlassable argument des tauromaniaques.
Francis Wolff, le philosophe de service du microcosme taurin, commençait un article de 2007 intitulé "Gare à l’idéologie 'animaliste' " en posant la question "Faut-il interdire la corrida ?", et enchaînait "Vous ne savez plus quoi faire de votre pitié ? Vous êtes las de la Tchétchénie, de l’Irak, du Darfour ? Les enfants qui crèvent de faim ou meurent sous les bombes, le soir à la télévision, finissent par vous laisser froids ? "
Un jeune philosophe, Julien Dutant, y avait répondu par deux contre-arguments suffisants :
- en pointant le "sophisme du pire" (le sophisme le plus utilisé par les tauromaniaques) : "il y a pire que la corrida, donc la corrida n'est pas un mal."
- en pointant le caractère "auto-destructif" du procédé, "puisqu'on pourrait dire la même chose de ceux qui luttent contre ceux qui luttent contre l'interdiction des corridas."
Ce dernier contre-argument est redoutable pour Viard. L'a-t-on vu une seule fois dans sa vie lutter concrètement pour l'accès à l'éducation, pour l'accès à la santé, pour l'accès à la démocratie ? Non : son engagement unique est de lutter pour la corrida, pour la corrida, et pour la corrida. L'a-t-on vu une seule fois dans sa vie lutter concrètement contre les hommes politiques corrompus, contre les oligarques totalitaires, contre les extrémistes de tout bord ? Non : son engagement unique est de lutter contre les opposants à la corrida, contre les opposants à la corrida, et contre les opposants à la corrida.
Un autre intellectuel de talent avait démonté à plusieurs reprises les sophismes de M Wolff : il s'agit bien sûr de Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer. Et c'est également à lui qu'on peut faire référence lorsque Viard verse ses larmes de crocodile sur "les enfants innocents massacrés en divers points du globe, sans que les démocraties modernes ne fassent rien pour l'empêcher." Car JBJV n'est pas seulement spécialiste de l'éthique animale, il est également spécialiste de l'éthique des interventions armées et du droit humanitaire. Superviard va-t-il, entre deux taurodomontades, nouer sa cape autour du cou et s'envoler vers le Proche-Orient pour y rétablir la paix en deux temps trois mouvements ? Je lui conseillerais auparavant de lire les 500 pages extrêmement éclairantes de La guerre au nom de l’humanité (2012).
En fait, Viard détient la solution, il l'expose dans son pregón : "Le taureau est choyé tout au long de sa vie, et quand arrive l'heure de le tuer, c'est fait avec dignité, en lui octroyant le privilège de combattre pour sa vie et la possibilité de la sauver par sa bravoure, tant dans l'arène que dans la Vega. Combien d'humains dans le monde bénéficient des mêmes droits ? Et que fait le PACMA [le parti de défense animale] pour eux ? Ont-ils protesté contre le massacre des enfants palestiniens ou des chrétiens en Irak ?"
Je vous jure que c'est la traduction mot à mot, sans trucage, sans coupure, vous pouvez vérifier.
Viard propose donc enfin le remède aux conflits qui bouleversent le Proche-Orient : pour que tout aille bien, il suffirait que Tsahal estoque les mouflets de Gaza dans des arènes, et que les djihadistes de l'État Islamique poursuivent les Yazidis à la lance et les achèvent à la puntilla.

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