vendredi 9 mai 2014
VEAUX....IL FAUT CACHER LES MALTRAIATNCES....AU QUEBEC
SOURCE
La fédération qui représente les producteurs de veaux de lait est visiblement écorchée de la mauvaise publicité générée par les images de cruauté diffusées ces derniers jours. Si bien qu’elle demande aux éleveurs de ne plus parler aux journalistes.
Sous les projecteurs depuis la diffusion d’images de maltraitance dans l’industrie du veau de lait, la Fédération des producteurs bovins du Québec a adressé une lettre de deux pages à tous les éleveurs de veaux de lait de la province les incitant à ne plus répondre aux questions des journalistes.
«Si un média vous interpelle, il est primordial de communiquer avec Sonia Dumont, agente de communication à la Fédération, avant de répondre à ses questions», indique la missive dont le Journal a obtenu copie.
L’éleveur André Lussier n’a pas été surpris de trouver la lettre à sa porte. Pour lui, il s’agit clairement d’une manoeuvre pour faire taire les éleveurs. «Ils essaient de nous contrôler, c’est de l’intimidation», dit-il.
Mais du côté de la fédération, Mme Dumont explique que sa démarche fait partie de «la procédure habituelle». «On envoie régulièrement des lettres comme ça à tous nos producteurs. On les accompagne quand il y a de l’attention médiatique», explique-t-elle.
Repli stratégique
«Plutôt que de jouer la carte de la transparence, l’industrie se cache encore plus. Ce n’est pas étonnant, mais c’est très décevant», réagit Stéphane Perrais de Mercy for Animals/Canada, l’organisme qui a mené l’enquête en caméra cachée à la ferme de Pont-Rouge.
Pour lui, cette démarche n’est autre qu’un repli stratégique qui «n’apporte que confirmation qu’ils (l’industrie) ont énormément de choses à cacher».
M.Perrais explique que l’industrie des oeufs a réagi de manière similaire l’automne dernier, après qu’un enquêteur se soit infiltré dans deux usines de production d’oeufs en Alberta. Mercy for Animals/Canada avait, là encore, rendu publiques des images de cruauté insoutenables.
«Les citoyens ne savent pas du tout la façon dont leur viande, leur lait, leurs oeufs sont produits. Nous avons confiance qu’en le sachant, ils feront des choix plus éclairés», indique M.Perrais.
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