SOURCE ET SUITE
PERSONNELLEMENT J' AI VOTE EN FONCTION DE L' ENGAGEMENT POUR LES ANIMAUX... ET MON PREMIER CHOIX ANNULE CAR LE CANDIDAT ETAIT MAL ENTOURE..
L' ARTICLE EST LONG MAIS LES POINTS SOULEVES SONT PASSIONNANTS!!!
L'amélioration de la condition animale n'est pas seulement un objectif moral. C'est aussi une question politique parce que les animaux sont impliqués dans la plupart des activités débattues au niveau national comme au niveau européen, qu'il s'agisse de l'élevage, de l'agriculture, de l'alimentation, de l'expérimentation ou des loisirs. Ce que nous nous autorisons à faire sur eux, les limites que nous traçons au pouvoir que nous nous octroyons sur ces êtres sensibles que nous avons domestiqués, que nous chassons ou capturons et avec lesquels nous partageons les ressources de la Terre témoignent de la manière dont nous pensons la justice. Ou bien nous estimons que notre droit sur les autres vivants est absolu ou bien nous reconnaissons qu'il est injuste de détenir un animal en lui imposant des conditions de vie incompatibles avec ses besoins de base et avec les normes de son espèce. Le rapport aux animaux est le miroir d'une humanité qui se regarde dans l'usage qu'elle fait des autres vivants et se juge ainsi elle-même.
Ni les porcelets castrés à vif ni les poulets des élevages industriels ne pourront nous traîner devant les tribunaux pour nous accuser. Ils ne se vengeront pas, car ils n'ont pas la mémoire des tortures infligées à leurs prédécesseurs. Les animaux ne parlent pas et ils ne peuvent pas être représentés au même titre que les humains qui, élisant des femmes et des hommes censés défendre leurs intérêts, peuvent les congédier en cessant de voter pour eux. La légitimité de la représentation tient à ce pouvoir qu'a le représenté de contester ses représentants. Cela ne peut être possible pour les animaux. Mais d'une certaine manière, cela n'est plus nécessaire.Des associations de protection animale se constituent parties civiles et représentent ainsi les animaux lors des procès intentés contre ceux qui les maltraitent. Des militants révèlent sur la place publique une vérité souvent cachée aux consommateurs. Des philosophes dont les livres font entendre le cri des bêtes et l'appel d'une conscience humaine blessée par tout ce mal commis soulignent la richesse de leur vie sociale et psychique ou construisent une théorie politique intégrant leurs intérêts à la définition du bien commun. De plus en plus de citoyens français et européens déclarent être concernés par le sort des milliards d'êtres élevés et tués pour leur chair et réduits à l'état d'esclaves. Comment, dans ces conditions, la question animale ne serait-elle pas une question politique et même une force politique pouvant peser dans toutes les élections ?
Nous ne demandons pas la création, comme cela existe dans certains pays européens, d'un parti politique pour les animaux. Nous demandons que chaque parti et que chaque candidat aux élections s'engagent clairement en faveur des animaux. Nous n'oublions pas qu'en politique, il s'agit d'arriver à un accord sur fond de désaccords et à des négociations devant convenir à plusieurs acteurs ayant des intérêts et des points de vue divergents. Mais nous exigeons que l'amélioration de la condition animale soit un enjeu transversal examiné chaque fois que se décide une politique.
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