SOURCE ET SUITE
Acharnement judiciaire contre l’association 269 Libération Animale qui dérange en « haut lieu ».- Les deux fondateurs de 269 Libération Animale, Tiphaine Lagarde et Ceylan Cirik, dénoncent un acharnement judiciaire et politique d’une rare intensité. Ainsi que leur avocat, Maître Thomas Hellenbrand, l’avait affirmé lors du dernier procès : « on assiste à une instrumentalisation de l’appareil répressif ». Le but n’est en effet pas de punir des infractions (d’ailleurs mineures et faisant rarement l’objet de poursuites judiciaires dans d’autres contextes) mais par le prononcé de peines sévères, d’empêcher toute récidive et surtout d’intimider les responsables de l’association afin qu’ils usent d’autres moyens, légaux et conventionnels, pour protester. Si actuellement, seul le résultat, et non le comportement qui y a conduit, commande la qualification de l’infraction : l’existence d’une controverse sociale sur le statut des animaux fait nécessairement intervenir des considérations politiques et morales dans l’application du droit par le juge. 269 Libération Animale est surtout la première association animaliste française à avoir importé, au sein de la lutte antispéciste, la désobéissance civile de masse comme mode d’interpellation politique. Ce nouvel activisme plus offensif à l’égard des industries du secteur et visant directement les institutions sociales et économiques (et non plus seulement les consommateurs) vaut aujourd’hui une sévère répression judiciaire à l’encontre de Tiphaine Lagarde et Ceylan Cirik déjà condamnés à plusieurs reprises à de la prison avec sursis.
Condamnés à des peines de plus en plus lourdes pour des infractions mineures et des actions militantes volontairement sorties de leur contexte, dépolitisées, et niées dans leur dimension collective (puisque les deux fondateurs subissent seuls la répression), il ne fait plus de doute qu’ils sont manifestement ciblés par le pouvoir. Leur activisme serait-il si dérangeant ?
Les puissants groupes agroalimentaires qu’ils entendent dénoncer seraient-ils protégés en « haut lieu » ?
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