PAIN AU CHOCOLAT OU CHOCOLATINE???? ET LE MOT STEAK, LAIT, AUSSI POSENT PROBLEME POUR CES ATTARDES..
PAR CONTRE LE GLYPHOSATE, ILS AIMENT TOUJOURS AUTANT.... ETC ...ETC...
Les députés français ont voté le 26 mai
2018 en faveur de l’amendement CE2044 soumis en avril dernier par
l’éleveur et député La République En Marche (LREM) Jean-Baptiste Moreau.
Cet amendement est présenté comme un moyen de protéger les
consommateurs d’allégations alimentaires “trompeuses” en interdisant
l’usage de dénominations traditionnellement associées à l’univers de la
viande pour des produits alimentaires “contenant une part significative
de matières d’origine végétale” – cette part devant être ultérieurement
spécifiée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Une protection réglementaire
supplémentaire est ainsi concédée aux produits carnés, la dénomination
des termes de boucherie et de charcuterie-triperie étant déjà
indirectement réglementée en France (voir arrêté du 18 mars 1993 et Code des usages de la charcuterie, de la salaison et des conserves de viande). Pour information, la Commission européenne a de son côté estimé à plusieurs reprises qu’une telle précaution n’était pas nécessaire.
A titre d’exemple, elle a notamment avancé que l’introduction de
dénominations protégées pour les produits carnés n’est pas inscrite à
l’agenda politique européen à ce jour[1]. Voir notamment la réponse de
la Commission européenne à la question écrite E-008161-16.]. Surtout,
cette même institution a jugé les dispositions du règlement (UE)
N°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées
alimentaires suffisantes à la protection des consommateurs européens1.
L’Association végétarienne de France dénonce
donc cet amendement arbitraire qui dédouble le corpus réglementaire
français déjà existant, et qui a surtout pour effet de stigmatiser les
alternatives végétariennes à la viande en les qualifiant de “pratiques
commerciales trompeuses”.....
............
..................... Enfin, il paraît difficile de ne pas interpréter cette interdiction
comme une volonté de stigmatisation de la sphère végétarienne. En effet,
elle impose un système de deux poids, deux mesures, puisqu’il
sera dans le même temps possible de parler de “steak de thon”, de
“rillettes de la mer” ou de “carpaccio de saumon” pour des produits qui
ne contiennent aucune viande; ou de dire « bière” pour une “bière sans
alcool”; mais qu’il sera proscrit de parler de “steak de soja” ou de
“saucisse végétale de seitan”. En confisquant des mots d’usage courant,
l’amendement semble délibérément s’attaquer à la filière des protéines
végétales dont le développement semble inquiéter la filière viande. Or,
on ne peut que se réjouir de voir la France développer un nouveau type
d’activité commerciale, qui valorise nos terres et nos agriculteurs.
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