SOURCE ET SUITE
Certains fruits et légumes produits
sur le sol européen contiendraient jusqu'à 84 sortes de pesticides
différents. C'est ce que révèle le rapport annuel de l'Autorité
européenne de sécurité des aliments (EFSA).
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié jeudi
12 mars son rapport annuel 2013 sur les résidus de pesticides dans les
aliments. Les résultats portent sur l’analyse de près de 81 000
échantillons alimentaires transformés ou non transformés, originaires
des 27 États membres de l’Union européenne, d’Islande et de Norvège.
L’examen des produits a été mené selon deux programmes. Un premier
programme national, établi par le pays concerné, et un autre commun aux
29 États soumis, qui imposait l’analyse de 12 produits : pommes, choux
pommés, poireaux, laitues, pêches, seigle, avoine, fraises, tomates,
lait de vache, viande de porc et vin rouge ou blanc. 68 % des
échantillons analysés ont été produits sur le sol européen, précise le
rapport d’étude.
Dans 99,1 % des cas, les échantillons présentaient des résidus de pesticides situés dans les limites autorisées. Et
53 % du total des produits à l’examen étaient dépourvus de résidus
mesurables. De manière générale, l’EFSA note que les produits
originaires d’Europe dépassant les seuils de pesticides admissibles sont
moins nombreux que les produits importés (1,4 % contre 5,7 %).
Bien qu’ils ne dépassent pas les
limites légales, la laitue, les pèches, les fraises et les tomates
présentent le plus grand nombre de résidus chimiques. Les fraises sont
en tête, avec 84 sortes de pesticides dont 15 pour un même échantillon.
C’est à peine moins pour les tomates et les pèches, avec respectivement
82 et 80 types d’intrants.
Parmi les fruits et légumes sélectionnés, le chou et le poireau
sont les plus épargnés, avec respectivement 76 % et 67 % des
échantillons ne présentant pas de traces de pesticides décelables.
Le bilan est un peu différent pour
ce qui est du lait de vache et de la viande de porc. Contrairement aux
végétaux analysés, ces produits présentent des traces de POP, à savoir
des polluants organiques persistants, pour la plupart interdits en
Europe, mais dont on trouve encore des traces dans les sols.
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