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30/06/2016 – 08H35 Vitré (Breizh-info.com) – Jeudi 30 juin, le collectif 269 Life organise un rassemblement « nuit debout devant les abattoirs ». 269 Life milite pour « la libération animale » et le véganisme intégral. Le véganisme intégral correspond a une alimentation végétalienne (sans viande, poissons, œufs, lait ou miel), une consommation de produits non testés sur les animaux (cosmétiques, ménagers), de mobilier, vêtements et accessoires ne contenant ni fourrure, laine, plumes, soie, ou cuir et enfin de loisirs qui ne se feront plus au détriment des animaux (chasse, pêche, zoos, cirques avec animaux, corrida…).
«
A la veille des grands départs en vacances, nous allons les veiller
durant toute une nuit et partout en France afin d’attirer l’attention du
public et des médias sur cet holocauste silencieux et toléré par notre
société spéciste » indique le collectif, sur sa page facebook, qui organisait un rassemblement à Vitré.
Un
rassemblement auquel vont s’inviter les militants de la Coordination
rurale, qui organisent également leur opération « éleveurs debout ». Ils
reprochent aux militants Vegan une forme d’extrémisme. « Face à la
multiplication des actions anti-viande sous couvert de défense du
bien-être animal, la Coordination rurale se mobilise aux côtés de la
Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) pour que la
désinformation ne prenne pas le dessus sur la réalité.».
Les
militants de la Coordination rurale, un syndicat qui s’est toujours par
ailleurs opposé aux dérives de la surexploitation et de l’élevage
intensif, expliquent : « Sur les plans environnemental, sociétal et
économique, l’élevage est essentiel. Il façonne les paysages, nourrit
les hommes et est le premier maillon de tout une économie dans les
territoires. ».
« Nous ne laisserons pas quelques excités décrédibiliser notre noble métier, celui que nous avons hérité de nos ancêtres », explique Joseph Martin, président de la Coordination Rurale d’Ille-et-Vilaine.
La Coordination rurale souhaite par ailleurs que les pouvoirs publics « agissent contre le dénigrement de l’élevage ».
« C’est insupportable alors même que les éleveurs et les professionnels
des abattoirs, qui respectent la réglementation dans leur immense
majorité, se débattent pour survivre, pour maintenir les emplois, bien
nourrir la population et sauver l’un des fleurons de l’agriculture et du
mode de vie à la française. Vidéos de propagande, mises en scène
trompeuses, manipulations de chiffres, fausses vérités… les végans ne
reculent devant rien pour tenter d’imposer à tous un mode d’alimentation
qui relève de leurs choix personnels. Ils ne cherchent pas à défendre
le bien-être animal, mais bien à remettre en cause des millénaires
d’évolution, des siècles de culture et de tradition, et tout simplement
un mode de vie basé sur une nutrition équilibrée et une gastronomie
conviviale, autour d’une grillade, d’une charcuterie… » peut-t-on lire dans un communiqué adressé à la presse.
«
Nous n’avons pas attendu ce militantisme aveugle pour prendre soin
chaque jour de nos animaux. Nous sommes fiers d’exercer notre noble
métier et nous le ferons entendre », conclut Joseph Martin.
A
noter toutefois que cette opération « Eleveurs debout » ne fait pas que
des heureux, y compris chez des membres de la Coordination Rurale qui
reprochent à cette action de ne « masquer » les dérives des abattoirs.
Ainsi, Maryvonne Roudier-Villard, trésorière de la Coordination rurale
du Gard, écrit : « En l’état actuel des informations, il me parait
contre-productif d’aller manifester devant les abattoirs vu la gravité
des dérives qui parviennent à la connaissance des consommateurs. Si vous
désirez vraiment que nous devenions tous végétariens, voire “végans”
vous n’avez qu’à continuer à fermer les yeux. Où sont en effet dans
votre article, les termes de “halal”, “rituel”, “dérogation” qui sont
pourtant au coeur du débat puisqu’on sait bien que c’est la banalisation
de telles pratiques qui entraine ces dérives. Car il convient de noter
que la responsabilité des éleveurs s‘étend des conditions d’élevage
jusqu’aux conditions d’abattage des bêtes qui sont loin d’être
satisfaisantes.
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