LA GROSSE RACLURE, UNE CONNAISSANCE DE MES PARENTS, HARCELAIT IL Y A QQ JOURS MA MÈRE EN LUI DISANT QU' ELLE AVAIT MANGE UNE PINTADE ENTIÈRE ET QUE C' ÉTAIT SIIIIIIIIIIII BON, ET EN PLUS SI EXCELLENT POUR LA SANTÉ, D' AVOIR UN RÉGIME CARNE PLEIN DE PROTÉINES ANIMALES !!!!!
MA MERE MANQUE TOUJOURS D' ARGUMENTS POUR RÉPONDRE A CE GENRE DE PROVOCATIONS.... ET CE MATIN J' AI TAPE ÉLEVAGE ET ANTIBIOTIQUES SUR GOOGLE. IL Y A DES CENTAINES DE PAGES D' INFORMATION SUR LES MÉFAITS DE LA VIANDE CAR SURDOSAGES D' ANTIBIOTIQUES UTILISES DANS L' ÉLEVAGE ET BIEN SUR EFFET BOOMERANG SUR LA SANTÉ DES VIANDARDS...
MAIS BON, INUTILE LA PLUPART DU TEMPS DE DONNER DES INFOS A CEUX QUI NE VEULENT PAS SAVOIR...
SOURCE ET SUITE
L'un des secteurs qui consomment le plus d'antibiotiques est l'élevage industriel. Les antibiotiques y sont utilisés pour guérir les animaux malades, mais aussi à titre préventif pour compenser les réactions aux conditions malsaines dans lesquelles ces derniers sont élevés, comme le stress et la vulnérabilité aux maladies découlant de la trop grande promiscuité.
Ils sont aussi employés pour stimuler la croissance depuis que les éleveurs de volailles ont découvert après la Seconde Guerre mondiale que certains composés de tétracycline pouvaient avoir cet effet lorsque mélangés aux aliments. En fait, l'utilisation mondiale d'antibiotiques pour l'élevage industriel dépasse de loin celle de la consommation humaine. Selon les données disponibles en 2011, on estime ainsi qu'environ 73% des antibiotiques vendus aux États-Unis ont été ingérés par les animaux d'élevage, soit l'équivalent de 13,6 millions de kilos contre 3,49 par les humains.
En sus des souffrances indues causées aux animaux, les effets négatifs de l'élevage industriel sur l'environnement comme la contamination de l'eau par le fumier, la dégradation de la qualité de l'air et la consommation excessive de ressource alimentaires et énergétiques sont bien connus. Ce n'est toutefois que depuis une dizaine d'années que des scientifiques ont fait le lien entre l'absorption systématique d'antibiotiques par les animaux d'élevage et l'apparition de «super-bactéries», pouvant survivre aux plus puissants antibiotiques. En 2004, des médecins hollandais ont ainsi découvert le Staphylococcus aureus dans l'organisme d'un bébé vivant dans une ferme. La souche 398 de cette bactérie lui avait été transmise par les cochons élevés à proximité.
En dépit des dénégations de l'industrie, de nombreuses études démontrant la forte probabilité de la transmission de bactéries résistantes aux antibiotiques des animaux d'élevage aux humains ont été menées depuis en Europe et en Amérique du Nord. Parmi celles-ci on peut en citer deux, publiées en 2010 dans la revue mBio; l'une décrivant la corrélation entre le pourcentage de cochons et de fermiers canadiens contaminés par la souche 398 du staphylocoque doré et l'autre concernant la similarité entre la souche retrouvée chez les porcs d'élevage industriel et dans le corps d'une adolescente morte d'une pneumonie.
ET AUSSI
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Accroissement de l'antibiorésistance
Comme les élevages sont propices aux maladies infectieuses, les éleveurs sont obligés d’utiliser beaucoup d’antibiotiques pour soigner leurs animaux. À cela s’ajoute que les antibiotiques à faible dose stimulent la croissance des animaux. Bien qu’ils soient interdits comme promoteurs de croissance en Europe depuis 2006, ils le sont encore dans de nombreux pays. L’utilisation massive des antibiotiques, comme thérapeutiques ou comme promoteurs de croissance, favorise le développement de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques.
Constat inquiétant : bien qu’on ait réussi à modérer l’usage global des antibiotiques ces dernières années, les éleveurs ont de plus en plus recours aux antibiotiques dit “de dernière ligne”, ceux qu’on n’utilise que quand les antibiotiques classiques ont échoué (ANSES, 2015).
Un rapport récent sur l'antibiorésistance n'invite pas à l'optimisme :
"Les considérations les plus pessimistes nous invitent à nous préparer à un monde sans antibiotique à l’horizon 2030 . Le directeur adjoint de l’OMS, Keiji Fuguda, estime ainsi que mourir des suites d’une infection banale ou d’une blessure mineure pourrait bientôt redevenir une réalité courante. Dans la même optique, une récente étude britannique estime qu’en 2050 le risque lié aux antibiorésistances pourrait conduire, au niveau mondial, à la perte annuelle de 10 millions de vies humaines" (Ministère de l'agriculture, 2015).