La
Haye (AFP) – Une substance toxique a été détectée dans des centaines de
milliers d’oeufs vendus à la consommation par de nombreux élevages de
volailles aux Pays-Bas, a indiqué mardi l’organisme néerlandais chargé
de la sécurité alimentaire et sanitaire NVWA.
Depuis
mercredi, « environ 180 élevages de volailles ont été bloqués à cause
de la présence suspectée de fipronil », constatée lors de « prélèvements
d’échantillons d’oeufs, d’excréments et de viande », a expliqué la NVWA
dans un communiqué.
L’insecticide,
couramment utilisé dans les produits vétérinaires contre les puces, les
acariens et les tiques, est interdit dans le traitement des animaux
destinés à la chaîne alimentaire, tels que les poules.
La
substance a été introduite dans des élevages qui avaient fait appel à
l’entreprise néerlandaise Chickfriend pour mener un traitement contre le
pou rouge, un parasite très néfaste pour les poules.
« Le
nombre d’élevages touchés est encore provisoire, l’analyse de 600
échantillons prélevés étant encore en cours », a précisé à l’AFP une
porte-parole de la NWVA.
En
grandes quantités, le fipronil, considéré comme « modérément toxique »
pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est
dangeureux pour les reins, le foie et la thyroïde, selon la NVWA.
« Les
éleveurs concernés doivent faire détruire tous les oeufs par une
entreprise spécialisée et soumettre à la NWVA un plan pour évacuer le
fumier afin de préserver l’environnement », a poursuivi la porte-parole.
Les poules contaminées le restent pendant six à huit semaines.
Lundi
soir, la NWVA avait mis en garde les consommateurs ayant acheté des
oeufs avec le code X-EN-40155XX, dans lesquels « le taux de fipronil est
si élevé que leur consommation représente un grave danger pour la santé
publique ».
La
NWVA, qui supervisait la suppression des rayons encore en cours mardi
de ces oeufs contaminés, a conseillé à ceux qui les ont achetés « de ne
pas les manger et de les jeter ».
Les
éleveurs concernés, qui devraient faire face à de lourdes pertes
financières, s’estimaient « dupés » par l’entreprise Chickfriend, qu’ils
tiennent pour responsable.
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