samedi 20 mai 2017
VISEGRAD.... ILS DENONCENT LE CHANTAGE EUROPEEN POUR LA POLITIQUE MIGRATOIRE.
SOURCE ET SUITE
Les chefs de gouvernement des pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie) ont dénoncé mardi "le chantage" et "le diktat" européens à leur égard concernant la politique migratoire commune.
Réunis à Varsovie, les Premier ministres des quatre pays qui refusent les quotas obligatoires de répartition de immigrés entre les pays de l'UE, ont fermement manifesté leur désaccord à l'idée de lier la distribution des fonds européens à l'adhésion à la politique migratoire commune.
"L'idée de relier les fonds qui nous sont dus de la part de l'UE avec la politique migratoire est mauvaise. En tant que groupe de Visegrad, on ne peut pas se laisser intimider", a tonné le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban, lors d'une conférence de presse commune avec ses homologues tchèque Bohuslav Sobotka, slovaque Robert Fico et polonaise Beata Szydlo.
"Le groupe de Visegrad, Pologne comprise, n'acceptera jamais ce chantage, ni qu'on lui dicte des conditions. Nous disons clairement que la politique migratoire suivie jusqu'à présent par l'UE n'a pas fait ses preuves et il faut en tirer des leçons", a insisté Mme Szydlo.
M. Orban a vanté à cette occasion les mesures entreprises par son pays pour barrer la route aux immigrés: les clôtures construites à la frontière serbo-hongroise et la loi controversée, entrée en vigueur mardi, qui prévoit la détention systématique des migrants.
"Désormais, la Hongrie est en état de répondre même si l'accord entre l'UE et la Turquie ne fonctionne pas. Nous sommes capables d'arrêter toute vague d'immigration à la frontière serbo-hongroise", a souligné M. Orban.
Selon lui, la Hongrie protège ainsi d'autres pays européens: "les Autrichiens et les Allemands peuvent désormais dormir tranquilles", a-t-il déclaré.
La loi adoptée le 7 mars à l'instigation de M. Orban a été dénoncée par plusieurs ONG ainsi que par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), qui a relevé qu'elle "viole les obligations de la Hongrie vis-à-vis des lois internationales et européennes" en matière d'asile.
En visite à Budapest, le commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos, a appelé mardi au respect des "principes" de l'UE, sans évoquer explicitement la nouvelle mesure.
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