J' ADORE CET ARTICLE CAR C' EST TOUT A FAIT MON POINT DE VUE.
C' EST L' INDUSTRIALISATION, LE DÉVELOPPEMENT DE LA MACHINE QUI A PERMIS ET CONTINUE D' ACCÉLÉRER CE GÉNOCIDE DE MASSE DES ANIMAUX
LES ABATTOIRS DE CHICAGO: C' EST DÉSHUMANISER L' ACTE DE TUER QUI N' EST PLUS EFFECTUE QUE PAR LES ÉCROUS, LES SCIES ET LE BOUTONS..
LE BRUIT DÉMENTIEL DES MACHINES NE FAIT QU' ABRUTIR LE CRIMINEL A LA CHAÎNE QUI NE PEUT MÊME PLUS RÉALISER L' HORREUR QU' IL COMMET!
C' EST D' AILLEURS LE THÈME PRINCIPAL DE LA TOILE SUR LAQUELLE JE TRAVAILLE.
TRÈS FORT CET ARTICLE!!
ILLUSTRE PAR CE TEST: ON DEMANDE A DES ENFANTS SI ILS MANGENT DES ANIMAUX, ILS RÉPONDENT NON! ET EN MÊME TEMPS QD ON LEUR DEMANDE DE DESSINER UN POISSON ILS DESSINENT.... UNE TRANCHE DE POISSON PANE, UN RECTANGLE QUI N' A PLUS RIEN D' ANIMAL BIEN SUR.
SOURCE ET SUITE
Si l'abattage des animaux domestiqués existe depuis des millénaires,
l'industrialisation et l'uniformisation des élevages a apporté une
dimension nouvelle à l'injustice faite aux bêtes. Cette industrie prend
son impulsion et sa forme moderne en 1865 à Chicago avec l'Union Stock
Yards, complexe gigantesque concentrationnaire où l'on parque sans états
d'âme une pléthore d'animaux destinés à la consommation humaine. Dans
ces camps de concentration pour animaux, on élève, tue et dépèce
mécaniquement des mammifères par milliers. Ce travail "à la chaîne" est à
l'époque tellement révolutionnaire qu'un certain Henry Ford s'en
inspire pour élaborer son modèle de production automobile. La viande
devient bon marché et synonyme de réussite. Par la suite, l'activité et
la demande se développent de manière fulgurante jusqu'à la production
irrationnelle que l'on connaît aujourd'hui.
"Chicago nous a montré la voie; c'est dans les abattoirs de Chicago
que les nazis ont appris comment gérer les corps", écrit l'écrivain J.M.
Coetzee (1). La comparaison entre l'horreur des abattoirs et celle des
camps de concentration n'a rien d'inepte. L'idéologie nazie faisait des
Juifs des "animaux innocents" semblables aux nuisibles qu'on se devait
d'exterminer afin d'"éviter tout dégât" (2). Le Juif, ce "nuisible"
devient un animal dont il faut se prémunir. Un animal à abattre, donc.
Alors, on le déporte, comme l'animal en chemin vers l'abattoir, dans un
de ces "wagons à bestiaux", entassé avec les autres dans une atmosphère
suffocante.
Mais avant d'animaliser l'homme, il a bien fallu
animaliser l'animal. La néantisation de l'individualité humaine n'est
que le prolongement de la chosification des animaux. Réduire l'homme à
l'animal, c'est d'abord réduire l'animal en un moins-que-rien. L'animal
se transforme en idée abstraite, loin de toute définition possible.
L'animal, ce n'est rien de plus que cet "étranger". Celui qui ne peut
prétendre à la même considération que celle de la classe supérieure de
l'humanité. À partir de là, il n'y qu'un pas avant de chosifier l'humain
en animal-étranger. Exécuter l'animal ou l'individu chosifié, ce
moins-que-rien, devient presque anecdotique.
.......
.....Cette libération ne doit pas être entendue au sens littéral. Il ne
s'agit pas, comme certains s'amusent à railler d'une manière ingénue
quoique précipitée, de "relâcher" inconsciemment les animaux dans la
nature. Il est question, avant toute chose, de cesser l'eugénisme, la
reproduction programmée, l'insémination artificielle et, in fine,
la mise à mort de milliards d'animaux à des fins productivistes.
L'utilisation attentatoire d'animaux comme ressource exploitable n'a
plus sa place dans nos sociétés modernes.
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