lundi 4 juillet 2016

MALTRAITANCE ANIMALE.. RAPPORT TERRIFIANT ET EDIFIANT EN FRANCE

SOURCE ET SUITE

Il ne se passe pas une journée sans que la presse ne nous révèle un cas particulièrement odieux de maltraitance animale. En août 2015, une chienne, dogue bordelais, était retrouvée enterrée vivante, lestée par un sac de pierres, sur un terrain vague (le propriétaire vient d'être condamné à huit mois de prison avec sursis). Quelque temps auparavant, la France horrifiée découvrait Lucky, un jeune labrador de 2 ans, dans un état de maigreur extrême (13 kgs, soit la moitié du poids normal). Ses propriétaires n'avaient trouvé d'autre distraction que d'affamer la pauvre bête, une situation qui, soit dit en passant, est loin d'être exceptionnelle. Pour se convaincre de l'ampleur du phénomène, il suffit de regarder sur internet les sites animaliers spécialisés (STOP à la maltraitance des animaux par exemple): les images soulèvent le cœur et l'indignation.

Chiens privés d'eau et de nourriture mais aussi d'espace, confinés dans de sordides placards ou d'étroits balcons. Chiens privés de lumière, de contacts humains. Chiens encore livrés aux intempéries ou attachés 24 heures sur 24 sans aucune possibilité de mobilité, en raison de longes trop courtes. Chiens ou chats écrasés sur les routes (on en compterait annuellement 8500 pour la seule île de la Réunion), culbutés sciemment quelquefois (ce serait même un jeu en Guadeloupe).
Chiens mutilés dont les têtes servent d'appât aux requins. Chiens massacrés à coup de marteau. A ces exemples particulièrement édifiants, l'on pourrait rajouter naturellement les taureaux sacrifiés dans les arènes à coup de banderilles au nom d'une soi disant culture ancestrale, mais aussi les combats de coqs, les expériences médicales, dont les chiens restent victimes, même si le fait est peu connu mais heureusement contenu; l'on pourrait rajouter encore toutes ces poules confinées dans d'étroites cages au sein de vastes hangars industriels, toutes ces oies gavées de force pour satisfaire les fins gourmets, amateurs de foie gras, tous ces bœufs, agneaux, porcs, abattus lâchement, maladroitement parfois, dans des abattoirs par des tortionnaires peu scrupuleux, au nom de la seule rentabilité économique. L'imagination des hommes dans la cruauté semble sans limites. Des milliers d'animaux sont ainsi maltraités, chaque jour, en France, avec pour beaucoup la mort au bout de la barbarie.

Maltraitance, le mot est faible en réalité pour caractériser toutes ces conduites indignes des hommes. Cette maltraitance, nous l'avons vu, est multiforme. Derrière ce mot en effet se cachent non seulement des coups portés sur des animaux, d'élevage ou de compagnie, sans défense, et qui, tous, ne demandent qu'à vivre, mais aussi de véritables tortures. Cette maltraitance, qui est universelle (le comble de l'horreur étant sans doute l'extermination, chaque année, de 10.000 chiens en Chine pour une soi disant fête rituelle), est aussi totale. Tous les animaux, nous l'avons vu aussi, sont touchés: vaches, veaux, bœufs, porcs, moutons pour ce qui concerne les animaux d'élevage, taureaux et coqs pour ceux affectés aux loisirs distractifs, chats et chiens principalement pour ce qui concerne les animaux de compagnie.

Nous devons dissocier ces trois grandes catégories de victimes animales. C'est ainsi, nous semble-t-il, que l'on traitera chacune comme il faut. Nous n'aborderons donc pas ici la question des animaux d'élevage promis aux abattoirs: des associations, comme L214, s'en chargent depuis de nombreuses années, montrant, films à l'appui, les brutalités infligées à ces animaux avant leur exécution. Nous n'aborderons pas davantage la question des animaux de ces loisirs meurtriers que sont les corridas et les combats de coqs. Nous allons nous concentrer sur les maltraitances infligées quotidiennement à ces animaux que l'on appelle "de compagnie", maltraitances d'autant plus indignes, que ces animaux, par définition, n'ont "vocation" ni à la mise à mort, ni à la torture, ni aux coups, mais assurément au bien-être et à l'amour. Je parlerai donc de ces animaux-ci, et, comme disait Fernand Méry, l'illustre vétérinaire, il y a quelque soixante ans, "pourquoi dès lors ne pas commencer par le chien?". Pourquoi pas en effe !

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