Au total, une cinquantaine de pays prévoient de participer à des essais à la méthodologie solide comparant les effets d'une utilisation de la HQ ou de l'HCQ à d'autres, ou à des soins classiques. En particulier par le biais de l'essai géant organisé par l'OMS, Solidarity, sorte de vaisseau-mère qui fournit un protocole d'étude commun, mais adaptable pour que les pays se l'approprient. Au-delà de ce projet, beaucoup de belle science s'est finalement emparée de la chloroquine - entre autres traitements. Et c'est déjà une petite revanche pour cette vieille molécule (années 1940) antipaludique déjà envisagé pour ses propriétés antivirales dans d'autres épidémies (Sras, Mers), mais qui n'avait finalement jamais été testée chez l'homme contre un coronavirus. Covid-19 lui en offre une occasion fracassante.
HYCOVID, l'essai juge de paix du CHU d'Angers
Le protocole de l'étude HYCOVID lancée par le CHU d'Angers est taillé pour trancher la controverse déclenchée en France par le Pr Didier Raoult autour de l'hydroxychloroquine. 1300 patients recrutés dans 32 hôpitaux en France seront répartis au hasard (randomisé) dans deux groupes (650 HCQ/ 650 placebo), sans que ni les médecins ni les participants ne sachent qui prend le vrai traitement (double aveugle). Ce type d'essai clinique randomisé, contrôlé en double aveugle contre placebo, offre le plus haut niveau de preuve en médecine. Par ailleurs, les critères de recrutement des participants (l'inclusion à l'essai) visent précisément à confirmer ou infirmer l'hypothèse défendue par Didier Raoult : l'action antivirale de l'HCQ administrée de façon précoce permettrait de faciliter l'élimination du virus avant qu'il n'affecte trop les poumons.
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