mardi 14 novembre 2017

GERALDINE

 

SOURCE ET SUITE

 AVEC D' AUTRES DOSSIERS ANIMAUX.

 

Des initiatives comme celle de la startup Poule house proposent de produire un «œuf éthique» en améliorant les conditions d’élevage des poules pondeuses. Un modèle viable ?

Géraldine, à peine plus d’un an, est une poule pondeuse aux belles plumes blanches. A contrario des 32 millions de ses congénères qui vivent en cage en France sur une surface équivalente à une feuille A4 et sans jamais toucher la terre ferme, notre gallinacé a le droit de sortir gambader en plein air avec ses voisines de hangar. Elle est aussi nourrie avec du grain de qualité sans OGM par son éleveur certifié bio. Qui plus est, à sa naissance, son bec n’a pas été «épointé», une mutilation douloureuse pour les volailles et généralisée dans les couvoirs. Pourtant, d’ici quelques mois, un funeste destin attend Géraldine : la «réforme». Qu’elles soient issues d’un élevage bio (code 0 sur les œufs), plein air (1), au sol (2) ou en cage (3), les poules pondeuses sont en effet emmenées à l’abattoir au bout de 18 mois malgré une espérance de vie d’une dizaine d’années. La raison ? La ponte des volatiles vieillissants est de plus en plus irrégulière et donc ne satisfait pas la consommation gargantuesque d’œufs dans l’Hexagone de l’ordre de 220 à 230 par Français en 2016 – soit 14,3 milliards d’unités par an.

Sauvés de l’épointage

La mort de ces millions de Géraldine pour assurer la demande française en œufs et ovoproduits est-elle pour autant une fatalité ? Opposées depuis plusieurs années à la réforme des pondeuses, des associations de défense des animaux invitent par exemple les particuliers à adopter les poules après des opérations de «sauvetage» dans des élevages industriels. Mais ces initiatives, qui permettent de sensibiliser l’opinion, restent  ponctuelles

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