samedi 4 juin 2016

FERMONS LES ABATTOIRS............. HIER A PARIS... et autres villes du monde


L'action initiée par l'association L214 a rassemblé ce samedi à Paris plusieurs centaines militants, adeptes d'un régime alimentaire végane sans viande ni autres produits d'origine animale.

A Paris et dans de nombreuses villes du monde entier une marche pour la fermeture des abattoirs est organisée. Elle a commencé place de la République puis le cortège de plusieurs centaines de personness'est dirigé à Beaubourg pour se revenir ensuite au point de départ. Un village associatif dont un marché végane, une alternative à la consommation de produits issus des animaux ou de leur exploitation se tenait.
Sur des dizaines de pancartes, on pouvait lire: «si vous arrêtez d'acheter, ils arrêteront de tuer», «fermons les abattoirs» ou encore «ouvrons les yeux sur l'élevage», dans le cortège qui s'est réuni place de la République, avant de marcher dans les rues avoisinantes.
Si Paris, Kyoto et Sydney ouvrent le mouvement, d'autres villes comme Los Angeles ou Buenos Aires suivront le pas le samedi suivant avec des rassemblements de ce type autour du globe jusqu'à la fin de l'année.
Cette manifestation parisienne est organisée par l'Association L214 baptisée ainsi en référence à l'article L214-1 du Code rural. Il y est inscrit que les animaux sont désignés comme des «êtres sensibles». «Il est grand temps de revendiquer haut et fort l'abolition des pratiques qui causent les plus grands torts aux animaux: l'élevage, la pêche et l'abattage», indique Brigitte Gontière.
Cette association est connue du grand public pour avoir publié sur son site internet trois vidéos chocs dans des abattoirs français depuis un an. Tournées en conditions cachées, elles ont montré des actes de cruauté commis sur des animaux de boucherie. Pour éviter ces excès, L214 propose une solution: l'abolition des protéines animales dans le système alimentaire des humains. «Nous voulons montrer au grand public qu'il est possible de se nourrir quotidiennement sans protéines animales et l'on vit très bien comme cela tout en mangeant des aliments très variés», ajoute Brigitte Gontière.
Onde de choc
L'onde de choc suscitée par ces vidéos s'est répercutée au plus haut niveau de la représentation nationale. Une commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie a été mise en place à l'Assemblée nationale. Elle rassemble une trentaine de députés et est présidée par Olivier Falorni, député de Charente-Maritime célèbre pour avoir été le tombeur de Ségolène Royal en 2012. Le rapporteur est Jean-Yves Caullet, député PS de l'Yonne, ingénieur agronome et petit-fils de paysan. «Nous avons déjà organisé 21 auditions retransmises en direct sur le site de l'Assemblée nationale et prévoyons d'en faire autant d'ici la publication de notre rapport à la rentrée», précise au Figaro Olivier Falorni. Outre les responsables d'associations de bien être animal, de l'interprofession de la viande ou des autorités sanitaires du ministère de l'Agriculture, des philosophes et des responsables religieux pour aborder la question sensible de l'abattage rituel ont ou seront auditionnés. «Soit au total une centaine de personnes», précise Olivier Falorni. Par ailleurs, les députés ont déjà organisé deux visites inopinées dans deux abattoirs tôt le matin, au démarrage de la tuerie des animaux. Selon nos informations, ils doivent se rendre ce lundi dans un abattoir de volailles du grand ouest. Et quelques semaines après dans un établissement rituel.
Parmi les pistes d'amélioration du bien-être animal envisagées par cette Commission: la mise en place d'abattoirs mobiles évitant le transport, long et pénible pour les animaux. Il y a aussi la création de commission locale d'informations comme il en existe autour des sites nucléaires ou d'enfouissement de déchets ménagers. «Cela ne plaît à personne que l'animal souffre, mais on ne peut pas empêcher un omnivore de manger de la viande», reconnaît Jean-Yves Caullet. Brigitte Gonthière, émet un avis contraire: «C'est possible, regardez, je me porte bien sans», ironise-t-elle.

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