mercredi 18 mai 2016

FERME DU QUESNOY, AVA REFUGE, UN REFUGE FRANCAIS POUR LES VIEUX.. A AIDER

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Il était une fois un couple, Maxime et Lenny Légier, qui, en 1986, indignés de savoir que certains refuges euthanasient les chats (c'est, hélas, toujours le cas !), transforme une ferme de 75 hectares, en Normandie, en lieu de liberté et d'accueil pour tous ces animaux dont plus personne ne veut.

Pour eux, les bêtes sont des personnes. Avis partagé par le vétérinaire praticien et compor­te­men­ta­liste Thierry Bedossa, émerveillé par l'incroyable capacité d'amour des Légier. « Grâce à eux, précise celui qui dirige désormais le lieu, après y avoir travaillé pendant 10 ans, j'ai pu mener ma carrière de vétérinaire en euthanasiant les bêtes seulement quand il y avait une raison médicale. Et c'est ce qui m'a poussé à poursuivre leur mission. Pour pouvoir toujours proposer cette alternative à ceux qui, à la clinique, me demandent d'endormir leur animal. » 
Personne ne veut des moches, des vieux...

Selon le docteur Bedossa, tout est lié : bien traiter le vivant, les femmes, les enfants, les personnes vulnérables, les vieux, les animaux, la nature... Et c'est sans doute ce qui a séduit des marraines de luxe : l'ac­trice Kris­tin Scott Thomas et la danseuse étoile Sylvie Guillem, qui soutiennent l'association AVA. Aujourd'­hui, la Ferme du Ques­noy abrite 600 bêtes (des chiens et des chats, mais également des daims, des équidés, des bovins, des pigeons, etc.), entourées quoti­dien­ne­ment par une équipe très performante d'une quinzaine de personnes.
« On cherche toujours à placer les animaux qui peuvent l'être, glisse le vétérinaire, mais personne ne veut d'un moche ou d'un vieux, personne ne veut d'un malade, encore moins quand l'animal n'est pas de race et qu'on ne peut pas en être fier, parce qu'il est beau et que les autres nous envient ! »
Le véto rêvé pour tous les amou­reux des animaux

Aujourd'­hui courtisé par le Tout-Paris, enseignant à Maison Alfort, auteur, intervenant sur M6 (Happy dog), Thierry Bedossa dit avoir été sensibilisé au vivant et aux besoins des bêtes par une grand-mère paysanne et sage-femme. Il a toujours su qu'il serait vétérinaire. Et s'est accroché à son rêve. Même si certaines pratiques ont écœuré le jeune praticien. Dès le début de ses études, en se rendant dans les abattoirs et les élevages industriels, la souffrance que l'on inflige aux animaux le choque (« Si tous les vétos s'entendaient pour ne plus signer les ordonnances, les élevages industriels disparaitraient et on aurait beaucoup d'autres solutions pour nourrir les 7 milliards d'humains d'aujourd'­hui et les 9 milliards dans 30 ou 40 ans », affirme-t-il. Si seulement il pouvait être entendu...).

On l'a compris, pas ques­tion pour le jeune véto de caution­ner pareil système, alors il se spécia­lise dans les chats et les chiens. Il part en Amérique du Nord.
« A mon retour, quand je me suis établi en France, la plupart des vété­ri­naires mettaient sous psycho­tropes les animaux qui se compor­taient de manière gênante. Ça m'a mis en colère car c'est, selon moi, une fumis­te­rie. L'approche doit être plus complexe. Et passe d'abord par un diagnos­tic médi­cal. Certaines bêtes souffrent de mala­dies neuro­lo­giques ou méta­bo­liques d'expres­sion compor­te­men­tale. La plupart ont égale­ment besoin d'un envi­ron­ne­ment qui leur soit plus adapté et qui devra souvent subir des aména­ge­ments, qu'on les aide à réali­ser de nouveaux appren­tis­sages en modi­fiant notre commu­ni­ca­tion et notre façon d'agir avec elles. Il arrive aussi que ces problèmes viennent d'un état de souf­france direc­te­ment lié, en fait, à nos états person­nels et nos propres compor­te­ments. Selon mon expé­rience, les anxio­ly­tiques semblent mieux profi­ter aux chats, notam­ment ceux qu'on ne laisse pas sortir.».
Thierry Bedossa se forme aux 4 coins du monde. Et commence donc, à la quaran­taine, à pratiquer la méde­cine du compor­te­ment. « On ne mesure pas à quel point nos animaux sont bien plus atten­tifs et obser­va­teurs que nous le sommes. » Derniè­re­ment, des scien­ti­fiques ayant réussi à dres­ser des chiens pour qu'ils acceptent de subir une IRM sans anes­thé­sie, ont rendu un rapport très instruc­tif.
« Quand l'ani­mal voit son maître par exemple, explique le docteur Bedossa, ce sont les mêmes zones du cerveau qui s'ac­tivent que quand une maman voit ses enfants. »
Dont acte.
Pour adop­ter, parrai­ner ou faire des dons, contac­ter la Ferme du Ques­noy : (0)677482792. Ou via son site : www.avare­fuge.com

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