samedi 28 novembre 2015

LIRE POUR LES ANIMAUX... MARTIN GIBERT

SOURCE ET SUITE

Dans votre livre, vous parlez du paradoxe de la viande, cette contradiction qui fait qu’on aime les animaux, qu’on ne souhaite pas les faire souffrir, mais qu’on continue tout de même à manger de la viande. Comment expliquez-vous cela?
On emprunte différentes stratégies pour dissocier l’animal de la viande. L’une d’elles est appelée la dissonance cognitive. On essaie de se persuader, par exemple, que les animaux qu’on mange sont beaucoup moins conscients que nos animaux de compagnie. Il y a aussi des pensées «consonnantes», comme l’idée qu’il est naturel de manger de la viande, donc que c’est correct d’en manger. Philosophiquement, c’est ce qu’on appelle un sophisme naturaliste, parce qu’on part d’une idée qui est vraie – qu’il est naturel de manger de la viande – à une conclusion morale – il est donc correct de manger de la viande. Il y a un tas de mécanismes psychologiques qui permettent aux gens de moins culpabiliser.

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